dimanche 26 avril 2015

Retour au bercail germanique et 1ère semaine en ligne

Hier soir vers 19h30, nous sommes enfin arrivés à Schmitten bien fatigués, après en tout 20 heures de trajet. Après avoir rangé les valises, nous nous sommes effondrés dans le plumard.
Ce matin, 3h15, je me réveille et ensuite impossible de me rendormir. Laissant Kumiko ronfler dans la chambre, je me lève une heure plus tard et commence à trier le courrier.


Il est maintenant presque 17h30 et je commence un peu à piquer du nez. Entre temps, j'ai bien pu bosser sur le carnet de voyage et viens de mettre en ligne toute la première semaine à Osaka.

Voici les liens des différents jours dans l'ordre chronologique. Bonne lecture !
26.03 : Nuit cinématographique "affamée" et maison de la banane
27.03 : Journée business gourmande
28.03 : Journée famille, rangement et première béatitude florale
29.03 : Vieux quartiers, vagabondage gastronomique et enfer des déshérités
30.03 : Du shopping, des artisans et un bien bon dîner
31.03 : Des fleurs plein les mirettes et le tour des "pyramides" de Sakai
01.04 : Préparatifs mouillés, boules de poulpe et festin nocturne

Demain, le train train du traducteur va malheureusement reprendre ses droits et je ne vais pas pouvoir continuer le blog avant environ une semaine. A bientôt !

samedi 25 avril 2015

Cohue asiatique et vol cinématographique

5h00 : avant peur comme d'habitude de ne pas entendre le réveil, je suis déjà levé
Kumiko va bien, aussi bien au niveau du dos que des ganglions. Les médocs font effet !
6h15 : départ de la maison, nous prenons congé de la mère de Takayoshi
6h54 : départ en autocar
8h14 : arrivée au terminal international de l'aéroport de Fukuoka

C'est la première fois que nous repartons de cet aéroport. Le hall du terminal est assez grand, mais mal organisé et pour l'enregistrement des bagages il y a une queue interminable, sans exagérer au moins 800-900 personnes, en grande majorité des coréens et des chinois. Fort heureusement, pour KLM la file d'attente est beaucoup moins longue et vu que nous avons fait le check-in via Internet la veille, nous passons en priorité ;-).

10h25 : nous nous envolons pour Amsterdam
Pendant que Kumiko passe son temps à admirer les paysages sibériens, je poursuis mon exploration des films proposés et de nouveau ne dors absolument pas.


Mon programme cinoche : "Hunger Games: Mockingjay - Part 1", adaptation du 3ème roman dans le monde de Panem. Pas mal, mais avec beaucoup de longueurs. Encore une fois, il aurait mieux valu ne pas partager l'adaptation du livre sur deux films...
Ensuite, "The Hundred-Foot Journey", le dernier film de Lasse Hallström (Gibert Grape, Chocolat, etc.). La bonne surprise de ce vol ! L'histoire assez prévisible, mais fort sympathique d'un jeune cuisinier indien dont la famille, après avoir tout perdu en Inde, vient s'installer dans le sud de la France et ouvre un restaurant juste en face d'un établissement de cuisine française qui a une étoile au Michelin.
3ème film : "The Maze Runner", un film de science-fiction qui raconte l'évasion d'un groupe de jeunes d'un labyrinthe où ils servent de cobayes pour une mystérieuse expérience. Je m'attendais à un bon nanard et en fait c'était pas mal du tout, ça donne même envie de voir la suite !
4ème film : "Lucy" de Luc Besson. Je m'attendais à une sorte de Nikita avec Scarlett Johanson. En fin de compte, le début est très bien, alternance bien filmée de scènes d'action et de la présentation pseudo-scientifique de la thèse du film. Et au milieu du film, ça devient du grand n'importe quoi, c'est comme s'ils avaient oublié d'écrire la fin du scénario... Et Scalett est même pas vraiment sexy dans ce film...
5ème film : je fais plusieurs tentatives, rien ne me plait, je me rabats donc sur des épisodes de séries TV américaines jusqu'à la fin du vol.

vendredi 24 avril 2015

La poisse santé et derniers délices de Yamaga

Au réveil, Kumiko est malade. Elle ressent d'un côté une inflammation qui part de l'oreille jusqu'à la gorge et qui lui fait très mal quand elle parle ou déglutit. Et pour couronner le tout, son mal de dos est revenu. C'est top, on prend l'avion demain matin...

Et hop, nouvelle visite chez le toubib. Elle a une inflammation carabinée des ganglions lymphatiques. Elle nécessite pendant 3 jours un traitement antibiotique costaud, injecté par perfusion :-(. Le docteur lui conseille de repousser son vol de retour. Vu que ce n'est vraiment pas possible, il lui fait la première injection et lui donne le reste sous forme de cachets. Après la perf, son état s'améliore quasiment instantanément, le toubib a l'air d'avoir établi le bon diagnostic !

A son retour, nous remplissons les valises. Ayant l'intention de revenir sur Kyushu cet automne, je laisse pas mal de vêtements chez Takayoshi et Kimiko. En soirée, nous dégustons une dernière fois les bons plats du cordon bleu Kimiko puis au dodo, demain lever 5h30...


jeudi 23 avril 2015

Voyage aux enfers

Kumiko ne peut pas encore faire du saut à l'élastique mais son dos va beaucoup mieux. Ouf !
Elle peut donc nous accompagner pour la dernière excursion de ce voyage de printemps, à destination du volcan Unzen, dans la province de Nagasaki.


A l'ouest de Kumamoto, nous prenons un ferry pour Shimara, la capitale de la presqu'île du même nom où se trouve le mont Unzen. Ce volcan, a toujours été très actif, sa dernière éruption importante date des années 90 et a fait presque 50 morts. De la maison, le trajet est assez long et il est près de midi quand nous arrivons dans le village thermal d'Unzen, au pied du volcan.


Nous visitons les champs de lave pétrifiée appelés les "enfers d'Unzen" en raison des nombreux bassins d'eau bouillante et des fumées sulfureuses qui sortent partout du sol. Ca pue l'oeuf pourri partout, mais sinon c'est sympa comme coin ;-).


Les vapeurs de souffre sont omniprésentes, le chemin qui traverse les champs de lave tout comme les bâtiments alentours doivent être reconstruits/rénovés régulièrement. Anectode assez sordide sur ces enfers : au 17ème siècle, quand le christianisme a été interdit par le shogunat Tokugawa, les gouverneurs locaux eurent l'ingénieuse idée de plonger les chrétiens refusant d'abandonner leur foi dans les bassins bouillants... Tout le village est marqué par ce thème des enfers et de la rédemption. A proximité, nous découvrons par ex. un temple orné d'une multitude de statues de bouddha et sur son esplanade principale de représentations du juge des enfers et de ses disciples (personnages utilisés par ex. dans Dragon Ball :-)).


Cette atmosphère "sulfureuse" ne nous coupe pas pour autant l'appétit. Nous allons déjeuner dans un restaurant servant la spécialité de la province de Nagasaki, Chanpon. J'y ai déjà goûté à mon arrivée sur Kyushu et c'était bien bon. Le Chanpon servi ici est toutefois encore meilleur !


Après ce bon repas, nous décidons de changer un peu nos plans : nous avions prévu d'aller jusqu'au cratère principal du mont Unzen, mais c'est encore loin et nous devrions alors faire l'impasse sur le château de Shimabara, deuxième grande attraction de la péninsule après les enfers.

De ce fait, nous redescendons jusqu'à la côte. Par rapport à celui de Kumamoto, le château de Shimabara est tout petit, mais très intéressant avec beaucoup d'informations sur le christianisme dans cette région et les répressions que les croyants ont dû endurer. Le parc du château est magnifique, avec de nombreuses fleurs, dont de splendides azalées. Les bâtiments annexes sont également des musées, dont un consacré à un sculpteur local dont les créations ornent le parc.

Avant de repartir, nous visitons d'anciennes maisons de samourai très bien conservées. Comme à Matsué cela permet de voir le quotidien des gens de cette époque.


Ensuite, voyage de retour en ferry. Comme à l'aller, des nuées de mouettes suivent le bâteau, espérant grapiller un peu du pain que leur lance les touristes. Elles sont agiles et pas farouches, certaines n'hésitant pas à aller se servir dans la main des gens !



Le trajet fut long mais Shimabara vaut franchement le coup, encore une nouvelle destination pour mes circuits ;-) !

mercredi 22 avril 2015

Tsujunkyo ou l'aqueduc à la japonaise

Après l'expérience culturelle très intéressante d'hier, il est temps de reprendre la route !
Aujourd'hui, je pars en compagnie de Kimiko et Takayoshi pour le pont Tsujunkyo dans le montagnes au sud de Yamaga. Kumiko préfère rester à la maison car son dos est loin d'être guéri, il lui a fallu ce matin 5 bonnes minutes et une chaise pour arriver à se relever du futon...

En fin de matinée, nous arrivons dans la petite ville de Yamato, près de la frontière avec la préfecture voisine de Miyazaki. Nous achetons de quoi pique-niquer dans une sorte de supermarché/coopérative puis déjeunons à proximité de l'attraction du jour, le pont Tsujunkyo.


Il s'agit d'un ouvrage hydraulique très particulier, une sorte d'aqueduc où l'eau circule dans le tablier du pont. Il a été construit au milieu du 19ème siècle afin d'irriguer les champs de riz en contrebas, souffrant jusque là régulièrement de périodes de sécheresse. A l'heure actuelle, même si la région ne connaît plus ce genre de problèmes, le pont est toujours en service. En outre, il est une attraction touristique : une fois par jour, afin de rincer les conduites et d'éliminer le sable et les autres impurées qui se sont accumulées, deux vannes sont ouvertes au centre du pont. Un flux d'eau sous pression jaillit alors des deux côtés du pont et ce pendant 15-20 minutes.


C'est très spectaculaire et attire de nombreux photographes amateurs. Dans le centre d'information touristique voisin, de nombreuses photos du site sont exposées, en toutes saisons. En hiver, par ex. on voit des stalactites de glace qui se sont formés autour des trous d'évacuation ! Toute le site est très joli, pas uniquement le pont. La rivière en contrebas est magnifique, avec d'immenses glycines. J'aimerais y revenir plus longtemps pour faire une randonnée dans les montagnes alentours.

En soirée, à nouveau un excellent dîner. Ca me rappelle la pension à Sendai où j'avais aussi droit à de tels festins tous les jours :-).

mardi 21 avril 2015

Tour de reins et cérémonie de thé

Incident au petit matin : en voulant ramasser quelque chose par terre, Kumiko s'est choppé un tour de reins... Fort heureusement, elle n'est pas complètement coincée, mais quatre jours avant de reprendre l'avion ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle ! Takayoshi l'emmène chez le toubib et après une piqure cela commence à aller mieux. On croise les doigts pour que cela guérisse vite !


Sinon, aujourd'hui, je vais avoir la chance d'assister à une cérémonie du thé privée. Une amie de Kimiko qui la pratique depuis des années a en effet accepté de procéder à une cérémonie rien que pour moi ! La cérémonie complète comprend de nombreuses étapes, avec entre autres un repas et dure approximativement quatre heures. J'ai droit à la version "light", appelée chakai (rencontre autour du thé), qui ne dure que max. 2 heures. Je ne sais pas si j'aurais supporté la version longue, surtout assis sur les genoux...

Nous sommes accueillis dans une maison traditionnelle par la "maîtresse de thé" habillée d'un beau kimono. Elle nous conduit dans la pièce spécialement réservée pour la cérémonie du thé. Cette pièce présente les caractéristiques essentielles à la cérémonie : en son centre un trou dans le sol où est placé le chaudron en fonte servant à faire chauffer l'eau du thé ; au fond une sorte d'alcove (le tokonoma) décorée d'un côté de parchemins et de l'autre côté d'un arrangement floral et d'une calligraphie.


Après nous avoir expliqué la signification des différents ornements, elle commence à préparer le thé pendant que nous discutons avec son mari, photographe amateur qui nous mitraille sous tous les angles :-).

Durant les préparatifs (15-20 minutes), notre hôtesse nous sert des wagashi (pâtisseries nippones). Ces friandises, préparées par de véritables maîtres-artisans, varient selon les saisons. Pour le printemps, la dame a choisi des wagashi de couleur violette afin de célèbrer la floraison de la glycine.


Quand l'eau est bien chaude, la maîtresse de cérémonie met du thé vert en poudre dans le premier bol, verse un peu d'eau chaude puis oxygène le thé avec un fouet qui pour moi ressemble fortement à un blaireau de rasage ;-). Pour finir, elle m'apporte le bol, je le mets devant moi afin de regarder son motif (le mont Fuji) puis le tourne dans ma main et bois le thé.


Pendant ce temps, la dame prépare le thé de Takayoshi, assis à ma gauche, puis celui de Kimiko. Comme toujours, le thé vert est assez amer, mais ce goût est bien compensé par la douceur des wagashi.

Après ce premier "round", la dame propose que je prépare moi-même la "tournée suivante". Elle me montre les gestes, que j'essaie de reproduire tant bien que mal, malgré le fait que tout est prévu pour les droitiers... Au bout du deuxième bol, je commence à prendre le coup. Encore une journée d'apprentissage et je pourrais ouvrir mon propre salon de thé nippon ;-).


dimanche 19 avril 2015

Le repos gastronomique des voyageurs


Le résumé de la journée d'aujourd'hui et de celle de demain est simple et court : beaucoup de repos, quelques balades et visites de famille et d'excellents repas bien arrosés, le tout en papotant avec nos hôtes !


samedi 18 avril 2015

Jardinage, pique-nique et grande réunion familiale


Après une bonne grasse matinée, nous aidons la mère de Takayoshi dans le jardin, derrière la maison. Outre la forêt de bambous, ils ont là aussi un petit champ où est planté entre autres du nira (ciboulette nippone) et une zone où poussent de manière sauvage de nombreuses plantes typiquement japonaises, telles que le fuki, une plante herbacée dont les jeunes pousses, qui ressemblent un peu à des mini-branches de céleri, sont consommées comme condiment.


En fin de matinée, nous partons avec Takayoshi pour un centre agricole où les producteurs du coin présentent et vendent leurs produits. C'est très bien fichu avec un mini-supermarché, une pizzéria où l'on concocte soi-même sa pizza (il y en a même aux pousses de bambou !), une cafétéria et une esplanade couverte où sont organisés des colloques/spectacles/fêtes. A quelques minutes à pied, on peut aller se promener au milieu des champs et parterres de fleurs. Nous achetons plein de petites choses et allons déjeuner sur une air de pique-nique en pleine nature.

Tout est super bon, ça bien du bien de manger des légumes qui ont vraiment du goût. En Europe, on est tellement habitué aux légumes insipides made in Hollande qu'on a malheureusement tendance à oublier le véritable goût des tomates et autres concombres !


Après une petite balade aux alentours, nous reprenons la route et allons visiter un très beau temple bouddhiste. Fait assez rare, il est possible, en se déchaussant, de pénétrer dans l'enceinte intérieure où se trouve une immense statue dorée de Bouddha. D'habitude, cette zone est interdite au public, on doit se contenter de regarder à distance.

En soirée, nous retrouvons toute la grande famille de Kumiko dans une izakaya (bar à tapas) afin de fêter le départ en retraite d'un cousin de Kumiko. Au départ, l'atmosphère est assez formelle, chacun devant faire son petit discours devant les autres. Je dois moi-aussi dire quelques mots et au final je me débrouille pas trop mal ;-).


Nous avons droit à un véritable festin gargantuesque avec près de 12 plats... Au fur et à mesure que le taux d'alcoolémie augmente, les langues se délient et l'atmosphère devient très conviviale. J'arrive bien à parler avec tout le monde et nous passons une très bonne soirée !

vendredi 17 avril 2015

Yamaga, entre retrouvailles et balades

Aujourd'hui Kumiko vient me rejoindre à Yamaga et nous allons passer ensemble la dernière semaine du séjour chez Takayoshi et Kimiko.

En attendant son arrivée à la mi-journée, je comptais rester tranquille à la maison, histoire de me poser un peu. Mais c'était sans compter sur Takayoshi la pile électrique. Il ne tient pas en place et décide brusquement (chez lui tout est spontané :-)) de me montrer un sanctuaire en pleine montagne, au pied d'un double rocher qui rappelle un peu des paysages de l'ouest américain.


Nous partons dans son mini-pickup qui supporte mieux les chemins de chèvre que nous devons emprunter pour arriver à destination. Les deux rochers sont impressionnants, avec un mini-sanctuaire dédié au dieu du feu. Nous grimpons jusqu'au sommet d'un des rochers d'où on a une vue magnifique sur la vallée. C'est vraiment dommage qu'exceptionnellement je n'ai pas pris d'appareil photo :-(.

Vers midi, nous allons chercher Kumiko à l'arrêt d'autocar près de l'autoroute puis rejoignons la mère de Takayoshi et Kimiko dans un resto de kaitenzushi (sushis sur tapis roulant). C'est pas mal, mais sans plus.


Dans l'après-midi, je vais me promener avec Kumiko dans les environs de la maison. Ca fait une semaine que je suis là, mais c'est la première fois que je vais me balader à pied ! Nous visitons quelques temples/sanctuaires ainsi qu'un parc très fleuri, avec des éoliennes en pierre et une belle vue sur les montagnes environnantes où je suis allé ce matin avec Takayoshi.


En soirée, très bon dîner en famille. Au menu : oden (pot-au-feu nippon)


jeudi 16 avril 2015

La spiritualité et le gondolier de Matrix

Nouvelle journée en vadrouille, aujourd'hui Fukuoka et ses environs.
8h45 : Départ de la casa en voiture avec Takayoshi qui va me déposer à l'arrêt de bus près de l'entrée de l'autoroute.
9h16 : Départ en autocar pour Fukuoka.
Jusqu'à présent, j'avais évité par principe la plus grande ville de l'île de Kyushu (1,5 millions d'habitants), estimant qu'il n'y avait rien à y visiter. Le fils de Takayoshi, Mizuho, qui habite dans la banlieue de Fukuoka, va pour la seconde fois me servir de guide dans cette terra incognita. Le centre-ville de Fukuoka étant très moderne et assez peu touristique, nous allons concentrer sur les faubourgs.


Arrivé à destination, je retrouve Mizuho, qui m'emmène tout d'abord visiter Dazaifu Tenman-gû, un immense sanctuaire shinto (il s'étend sur plus de 12 km²) au nord de Fukuoka.


Ce site religieux fondé en l'honneur du lettré Sugawara no Michzane est vraiment antique, les premiers bâtiments datant du 10ème siècle. Comme souvent au Japon, les bâtiments d'origine n'existent plus, ils ont dû être reconstruits après des feux, guerres civiles, etc. Le sanctuaire principal actuel date du 17ème siècle. Par contre, certains arbres du parc sont là depuis les origines, ils ont plus de 1 000 ans !

Ce sanctuaire est également réputé pour ses quelques 6 000 pruniers avec 167 variétés différentes. La floraison est malheureusement terminée depuis plusieurs semaines, mais le parc est quand même magnifique.

Nous nous promenons jusqu'à l'immense bâtiment du musée d'histoire naturelle de Dazaifu. Vu qu'il fait à peu près beau, je n'ai pas trop envie de m'enfermer dans un musée et nous rentrons donc à la voiture en prenant un autre chemin, complètement désert. Nous y découvrons par hasard un très beau temple zen orné d'un superbe jardin !


Ensuite, pause déjeuner dans un restaurant de nouilles udon dont le patron est un client de l'agence de voyage de Mizuho. C'est excellent, mais une fois encore, il y a trop à manger, je vais roupiller dans la voiture !

Nous reprenons la route en direction du sud pour Yanagawa, une petite ville réputée pour ses nombreux canaux navigables en gondole (470 km de canaux) et ses plats d'anguille. En chemin, le temps se dégrade et il tombe une espèce de crachin quand nous arrivons à destination. Mizuho ayant déjà organisé pour des clients un circuit sur Yanagawa, il connaît le patron d'une des nombreuses sociétés proposant les balades en gondole. Celui-ci, un ancien motard à la coupe Elvis, est super accueillant et nous permet de faire un tour de 40 min. gratuit en gondole, tous seuls dans un bateau (où il y a de la place pour env. 10 personnes). Vu qu'il continue à pleuviotter, nous enfilons des espèces de cirés avant de monter dans la gondole.


Notre gondolier, un jeune homme bien volubile, nous raconte l'histoire de la ville en manoeuvrant très adroitement son embarcation. De temps à autre, il chante des chansons traditionnelles en y intégrant nos noms ! Arrivé près d'un pont assez bas, il nous prévient que nous allons devoir faire comme dans le film Matrix quand Keanu Reeves évite les balles et nous pencher bien en arrière ;-). Morts de rire, nous obtempérons. Une fois sous le pont, Mizuho s'aperçoit alors que le gondolier n'est plus dans la gondole...

Quelques instants plus tard, alors que le bateau a complètement passé le pont, nous voyons notre gondolier en train d'escalader le parapet et sauter sur la pointe de l'embarcation. Arrivé à bon port, il nous dit alors qu'il est le dernier ninja japonais ;-).

La balade se poursuit, avec plusieurs phases Matrix/ninja. Arrivé au dernier pont, particulièrement bas, il nous prévient de faire "super Matrix", ce qui en clair signifie se coucher complètement dans le bateau ;-). Il n'a pas menti, il fallait vraiment être complètement couché, sinon on se serait fait raboter le crâne !


Après cette expérience assez surréaliste et bien marrante, nous rejoignons la terre ferme. Dans le magasin d'Elvis le chef gondolier, nous faisons la connaissance de son pote, le manager de la propriété Ohana, située à quelques minutes à pied. Celui-ci nous propose d'en faire une visite guidée (et gratuite !).


Cette propriété est la demeure de la famille Tachibana, anciens seigneurs féodaux de Yanagawa. Au début du 20ème siècle, étant à court de moyens, ils ont décidé de transformer l'endroit en un hôtel/restaurant, lieu pour réceptions avec une partie musée. Le bâtiment, dont une aîle est encore aujourd'hui habitée par un descendant des Tachibana, est assez unique en son genre, moitié style colonial européen, moitié style japonais traditionnel. Dans la partie japonaise, une immense pièce donnant sur un très beau jardin d'érables nains est utilisée encore actuellement pour des représentations de théâtre No.

Après cette visite vraiment très intéressante, nous allons goûter la spécialité culinaire de Yanagawa, l'anguille. Vu qu'il est 16h et que l'anguille est toujours un plat cher, nous commandons la plus petite portion, que nous nous partageons. Le plat est assez petit et coûte quand même 15€... C'est très fin, servi avec une succulente omelette en lamelles, mais pour être honnête j'ai déjà mangé à Osaka des plats d'anguille encore meilleurs et moins chers !


La journée se termine. C'était franchement très bien, avec des moments mémorables !
Mizuho me dépose à un arrêt de ma ligne d'autocar et je rentre dans mes penates à Yamaga.

mercredi 15 avril 2015

Les beautés insulaires d'Amakusa

Il fait un temps magnifique et la météo prévoit 25°C. Enfin !
Au programme de la journée : visite des îles Amakusa avec Takayoshi et Kimiko. Ce petit archipel, situé au sud-ouest de Kumamoto, est très prisé par les habitants de la région pour ses beaux paysages marins et ses plats de poisson. Depuis 1966, les îles de cet archipel sont reliées au continent et entre elles par cinq ponts, devenus un élément à part entière du panorama.


Le premier pont n'est situé qu'à 50-60 km de la maison de mes hôtes, mais au Japon il faut vite oublier les repères routiers européens : sur les routes nippones une telle distance prend 2 heures ! D'une part, il y a beaucoup de circulation aux alentours des grandes villes, mais surtout la vitesse est limitée à 60 km/h sur routes départementales/nationales...


Notre long trajet est toutefois bien récompensé : l'archipel d'Amakusa est vraiment très beau, avec une multitude de petites îles plongées dans une mer bleu azur. Nous franchissons successivement les cinq ponts et faisons halte pour le déjeuner près du port de plaisance "Umi no eki" (la gare océane) d'où partent plusieurs petits bateaux offrant d'aller voir les dauphins au large. Nos amis marsouins sont en effet présent en très grand nombre sur toute cette côte.

Une autre spécialité de l'endroit (et de tout l'archipel), le poulpe ! Entre les ventes de poulpe frais dans des stands sur le bord de la route et les nombreux snacks offrant des takoyaki (boules de poulpe dans de la pâte à crèpe) le poulpe est LA spécialité d'Amakusa.


Et devinez ce que nous allons manger ce midi : hé oui du poulpe ! Tako Ten Don s'appelle notre plat. Il s'agit de morceaux de poulpe fris accompagnés de jeunes oignons sur un lit de riz blanc . C'est très bon ! Par contre, les portions sont énormes et je marche comme un poulpe en sortant du restaurant ;-).

Afin de digérer nos amis octopodes, petite promenade le long de l'océan. A marée basse, les rochers recouverts d'une multitude de petits coquillages font des motifs photographiques très intéressants.

Il n'est que 13 heures et j'aurais bien fait le tour complet de l'île principal, mais vu que nous avons au moins 3 heures de route pour rentrer et que je ne suis pas le chauffeur, je m'incline. Mais ce n'est que partie remise, je reviendrais très bientôt poursuivre mon exploration de ce bel archipel !

Sur le chemin du retour, nous faisons plusieurs haltes aux abords des cinq ponts, dont une très intéressante sur une plage ornée de rochers presque entièrement recouverts par une épaisse couche d'algues verre pomme, impressionnant !


Aux alentours du premier pont, nous faisons un petit crochet par un paisible village de pêcheurs où sont entreposées des centaines d'amphores utilisées pour capturer les poulpes.


Ensuite, de retour sur le "continent", pause café bien agréable dans un des bâtiments de l'ancien port, de style colonial, en profitant de la vue sur l'archipel.


mardi 14 avril 2015

Les eaux bienfaisantes de la rivière noire


La pause bien agréable d'hier est terminée, il est temps de reprendre mon exploration de la région !
En compagnie de toute la petite famille (y compris la mère de Takayoshi), je pars pour le village thermal de Kurokawa-Onsen (littéralement : les bains de la rivière noire) au nord du massif volcanique d'Aso. 1h30 de routes tortueuses de montagne plus tard, nous arrivons à destination.

Contrairement à Kinosaki-Onsen (début de mon trip San'in), ce village aux rues étroites et pentues a conservé une atmosphère authentique et me plait dès notre arrivée. Nous nous promenons dans les ruelles parées de fleurs pendant env. 20 minutes avant de trouver l'établissement thermal de notre choix. Je suis épaté par la forme que tient la mère de Takayoshi ! A 88 ans elle trotte comme une jeunette tout en me décrivant les différentes fleurs qui pavent notre chemin !

Dans un café-restaurant attenant à l'établissement thermal, nous déjeunons d'un excellent curry de légumes suivi d'un très bon café, le tout offert par turbo-mamie !


Pour la digestion, nous allons nous relaxer dans les bains. L'endroit est superbe, un véritable onsen traditionnel avec un beau bâtiment en bois et offrant plusieurs bains assez différents les uns des autres, dont deux en extérieur où l'on peut se reposer dans le calme en écoutant couler la rivière en contre-bas.


Toutefois, ce calme s'avère assez relatif : pendant que nous nous rhabillons arrive un groupe de 10 coréens et c'en est fini du calme et de la sérénité... Les hommes ne sont pas si bruyants, mais par contre leurs dames sont très nettement audibles, même à travers la cloison !

Sur le chemin du retour, nous visitons dans le village un tout petit sanctuaire puis dégustons et achetons de très bons senbei (galettes de riz gluant mangées à l'apéritif), dont certains sont mous et en brochettes. Miam ! Kurokawa-Onsen fut une très bonne surprise. L'endroit étant aussi connu que Kinosaki-Onsen, j'avais quelques appréhensions, fort heureusement infondées ! Après une petite photo souvenir, nous reprenons la route et rentrons.