Après quelques ballades intéressantes mais sans grand intérêt narratif et quelques journées studieuses (il faut bien bosser un peu de temps à autre ;-)), je reprends la plume pour vous raconter une nouvelle longue journée dans Osaka.
Aujourd'hui, départ vers 8 heures pour le marché au poisson de Daikokucho. Ce marché, un peu semblable aux halles de Rungis ou de Lyon, reste ouvert deux fois par mois jusqu'à midi, ce qui permet au grand public de profiter un peu des produits habituellement réservés aux professionnels de la gastronomie ou aux lève-tôts (l'heure de fermeture habituelle est à 9 h).
Thon, dorade, langouste, oursins, crabes, coquillages en tous genres, ainsi que des légumes frais, marinés et de nombreuses racines, comme par ex. du wasabi frais, le choix est exhaustif. Nous flanons dans les allées, nous retenant d'acheter trop de produits frais, vu que nous n'allons rentrer à la maison que tard le soir et que nous risquerions alors de sentir comme Ordralphabetix, le poissonnier grincheux du village des irréductibles gaulois ;-).
Après avoir contemplé les richesses des océans, il est temps de les déguster, j'ai faim ! De nombreux petits restos autour des halles invitent à venir savourer les produits de la mer. Nous choisissons un endroit spécialisé dans les Kabayaki, un plat à base d'anguille, véritable délicatesse de la cuisine nippone. Ca n'est pas donné (12€ pour une petite portion), mais franchement c'est un de mes plats préférés. Il faut dire que cela n'a rien à voir avec les anguilles que l'on trouve en Europe. Elles sont beaucoup plus petites et servies après une préparation longue et compliquée. Le résultat est tout simplement fabuleux, ca fond dans la bouche avec un léger goût de fumé, miam !
Rassasiés et heureux, nous reprenons le métro en direction du nord, pour l'arrêt de Tenmabashi, où j'ai déjà pû admirer les cerisiers en fleur la semaine dernière. Notre destination du jour est également à proximité des berges du fleuve Ogawa, mais dans un endroit habituellement inaccessible au public, le jardin de l'hôtel de la monnaie d'Osaka, Tôrinuke.
Ce petit jardin (350 arbres) est réputé car il abrite plus de 130 variétés de cerisiers provenant de toutes les régions du Japon, certaines très rares, aux fleurs présentant des coloris inhabituels tels que le vert ou le jaune. Le jardin Tôrinuke n'est ouvert au public qu'une semaine par an, il y a donc foule... Des centaines de japonais, chinois, coréens ainsi que de nombreux européens/américains sont venus pour profiter de la floraison de ces arbres d'exception. Il y a un sens de visite et on entend en permanence par mégaphone la police invitant à avancer afin de permettre au flux humain d'avancer... Malgré la cohue, nous pouvons bien profiter de l'endroit et admirer des fleurs assez différentes de ce que j'ai vu jusqu'à présent, formant des "amas" et ressemblant un peu à des roses ou des hortensias. Sur les berges du fleuve Ogawa, la floraison est quasiment terminée mais dans ce jardin, ce n'est pas le cas, les arbres ayant un cycle beaucoup plus tardif.
Ensuite, nous fuyons la foule pour aller reprendre le métro à Kyobashi, à 20 minutes de marche du jardin.
Notre prochaine étape, le quartier de Matsuyamachi, où je suis déjà allé avec ma copine Tomoko la semaine dernière. Je voulais absolument montrer à Kumiko les magasins de jouets et tout comme moi elle est enchantée et nous trouvons à nouveau plein de bricoles inutiles mais qui feront prochainement le bonheur de Louis, Juline, Yanis et Thais, sans oublier de la petite Kumiko ;-).
Après ce petit retour en enfance, nous reprenons le métro pour le plein centre d'Osaka, le quartier de Nanba. D'habitude, j'évite d'y aller car c'est toujours blindé de monde et très touristique. Mais quand on quitte les rues principales, surtout la galerie marchande de Shinsaibashi et Dotonbori, on découvre encore des rues à l'atmosphère authentique, pas encore perverties par le tourisme de masse ou les monstres architecturaux du Japon moderne.
Requinqués par la caféine et l'arachide, nous sommes de nouveau prêts à affronter la foule dans les rues d'Osaka :-).
Nous nous balladons assez longtemps dans Nanba où les petites rues viellotes alternent avec des énormes bâtiments au style improbable, presque surréaliste. Vers 18 heures, nous nous rendons en métro à Tengachaya, la dernière étape de cette journée marathon. Nous dinons à Ten, notre Isakaya préférée, en compagnie des habitués que nous connaissons bien. Comme d'habitude, tout est délicieux et l'atmosphère de l'endroit toujours aussi agréable. Si notre planing le permet, je vais essayer d'y retourner avec mes parents à la fin de leur voyage.
A 22h30, nous sommes enfin à la maison, exténués, mais satisfaits de notre journée. Allez, une bonne douche et au dodo !
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