mercredi 23 avril 2014

Du temple de l'eau pure au pavillon d'argent

Pas facile de faire une grasse mat quand on dort juste devant la salle de bain !
Et moi qui pensait avoir prévu un programme trop chargé pour les parents : les autres pensionnaires de Taiko-Ya débarquent à 23 h, se douchent (et nous réveillent...), le lendemain se lèvent à 6 h du mat (et nous réveillent...), puis partent pendant que nous prenons le petit déjeuner. Est-ce encore un voyage d'agrément ou déjà une forme de masochisme touristique ?

La tête au 3ème sous-sol, je me lève puis pars avec maman chercher de quoi petit-déjeuner. En chemin, nous tombons sur une boulangerie au nom marrant, "L'atelier de coquin". Nous y trouvons notre bonheur, enfin presque si maman n'avait pas pris au dernier moment un petit pain qui lui semble sympa, mais qui au final s'avère être fourré au hareng ;-).
Nous déjeunons tranquillement dans la salle commune de la pension puis partons à pied jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche. Contrairement aux jours précédents, il fait un grand ciel bleu et on va pouvoir se balader en T-Shirt !


Notre première destination du jour est le temple Kyomizu-Dera. Le bus nous dépose au pied de la rue qui monte au temple. Ce chemin étroit grimpe bien pendant presque 2 km et le dernier tiers est un goulot d'étranglement où les touristes restent aglutinés pour s'acheter de quoi bouffer ou des souvenirs débiles... Une fois arrivé sur le site proprement dit, c'est beaucoup moins la cohue, à croire que les marchands de souvenirs intéressent plus les touristes que le temple, on se demande bien pourquoi ils sont là ! Parmi les touristes, plusieurs groupes d'écoliers/lycéens dont la principale occupation semble être de se faire prendre en photo en groupe en faisant le symbole peace, ce qui a le don à force d'énerver mes parents ;-).


Ce temple, dont le nom signifie "temple de l'eau pure" en raison de la chute d'eau qui se trouve à l'intérieur de son enceinte, est l'un des endroits les plus célèbres de Kyoto. Il doit cette renommée surtout à la plateforme de son bâtiment principal, ressemblant à un immense échafaudage en bois et soutenue par des centaines de piliers. De là, on a une très belle vue sur Kyoto et les montagnes environnantes, un véritable océan de verdure. Lors de ma dernière visite, en mars 2011, j'ai eu la chance d'assister un soir à des illuminations sur ce site, c'était féérique !


Après une longue visite de ce bel endroit, nous redescendons par un autre chemin, afin d'éviter les blaireaux accros aux marchands du temple. A mi-hauteur, nous prenons un chemin de pélerinage qui à l'origine reliait le site de Kyomizu-Dera au sanctuaire de Yasaka, près du quartier touristique de Gion.
A l'heure actuelle, ce chemin est bien sûr parsemé de marchands de souvenirs mais fait moins artificiel que la rue d'accès à Kyomizu-Dera.

Au bout de la première rue, papa fait une pause à l'ombre pendant qu'avec maman nous allons visiter le site du temple Kodaiji. Ce site abrite d'une part le-dit temple mais également une gigantesque statue de Kannon-sama, la représentation féminine du bodhisattva de la compassion ultime (pour le commun des mortels : un bouddha féminin qui compatit :-)). Vu qu'il fallait payer pour visiter chacun des deux monuments (à Kyoto on paie pour chaque site touristique au moins 500 Yen, soit 3,5€) et que j'avais déjà visité le temple, nous sommes allés voir Kannon-sama. Ce site, dont le nom exact est Ryozen Kannon, est un mémorial consacré aux morts de la 2ème guerre mondiale sur lequel trône une statue creuse de 24 m de haut de Kannon-sama. C'était très impressionnant !
Ensuite, nos estomacs criant famine, nous redescendons au niveau de l'avenue principale et déjeunons dans un resto touristique. Bouffe correcte, mais sans plus.
Ayant fait le plein de calories et de forces, nous reprenons le bus (nous avons chacun un ticket à la journée, pas cher et super pratique) et faisons une halte au sanctuaire de Yasaka. Après Kyomizu-Dera, l'endroit n'a pas grand intérêt et nous poursuivons notre chemin vers le nord, jusqu'au temple Ginkaku-ji.

Ce temple au pavillon d'argent (signification de Ginkaku-ji) est lui aussi une des principales attractions touristiques de Kyoto. Mais vu qu'il est un peu excentré, je n'avais pas encore eu l'occasion de le visiter. Franchement ça vaut le coup !

Ce n'est pas vraiment le pavillon lui même qui fait de ce site un endroit exceptionnel, c'est plutôt l'harmonie de ce bâtiment avec le magnifique jardin et les montagnes qui l'entourent. Pour l'anecdote, le pavillon porte ce nom car il a été construit au 15ème siècle par un shogun voulant ainsi rivaliser avec son grand-père, qui avait pour sa part fait construire un autre bâtiment célèbre, le pavillon d'or (que nous allons visiter demain).
L'intention du shogun était de recouvrir le pavillon d'argent, mais à cause d'une guerre, la construction fut arrêtée et le pavillon ne reçut jamais reçu sa couche argentée.
Dans tous les cas, c'est un site de toute beauté, un de mes préférés de tout Kyoto !
En plus, nous avons eu la chance de le visiter une heure avant la fermeture, donc sans grande cohue touristique.
Directement à la sortie du temple commence le chemin des philosophes, promenade très agréable le long d'une petite rivière, en direction du sud. Mais il se fait tard, la journée a été longue et nous décidons donc de rentrer à la pension.


En soirée, nous allons diner juste à côté, dans un restaurant servant des Obansai, des petits plats très variés et très fins, une des spécialités de la cuisine de Kyoto. Nous avons bien mangé, certains plats étaient même succulents, mais au vu de l'addition, je trouve que le resto d'hier soir était mieux !

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