Dans une immense cuisine/salle à manger, nous savourons 1 petit déjeuner à la fois copieux et délicieux en compagnie des autres clients du gîte. Au menu : oeufs miroir (= sur le plat) et tournés, accompagnés de baggle, rôties (toast) et d'une succulente confiture de fraise.
Tout en mangeant, nous discutons avec les autres voyageurs, un groupe de français qui revient d'un trip de pêche dans le grand nord du Québec. Afin d'atteindre leur pourvoirie (réserve de chasse et de pêche organisée et contrôlée), ils ont dû prendre un hydravion ! A partir d'une certaine latitude, en raison de la géographie, du climat et de la faible densité de population, aucune route n'existe et l'hydravion et le bateau sont les seuls moyens de transport.
Nous quittons rapidement cette bourgade et ses doux fumets de purin et de friture pour prendre la route de La Tuque, prochaine étape avant le lac Saint-Jean. Des payasages magnifiques de forêts de de lacs bordent la 155 nord.
Le site est très sympa avec une belle vue sur la rivière Saint-Maurice du haut d'une tour d'observation tout en bois.
Seul petit bémol : une odeur infecte omniprésente ici comme dans tout le coin, vraisemblablement due à une usine de traitement du papier.
Après La Tuque et un pont couvert sans grand intérêt, nous faisons notre BA de la journée : nous prenons 1 pouceux (auto-stoppeur) qui souhaite se rendre au lac Saint-Jean. Le mec est bien dans la merde : comptable de formation il n'a plus de revenus depuis 2 mois, sa blonde (petite copine) l'a quitté, il n'a plus de permis et depuis il voyage sur le pouce. De retour de la Côte Nord (rive nord du fleuve Saint-Laurent), il va tenter sa chance au lac Saint-Jean.
Arrivés à Chambord sur les bords du lac Saint-Jean, notre route et celle du pouceux se séparèrent. Nous continuons en direction de Roberval, notre destination du jour.
Le lac Saint-Jean est énorme, le 3ème plus grand lac du Québec. Il s'agit d'un lieu de villégatiure très apprécié des citadins de Montréal et Québec, aussi station balnéaire que de sports d'hiver. En été, il est le cadre d'une plus grandes compétitions de nage d'endurance au monde, la Traversée Internationale du Lac Saint-Jean. Cette traversée, longue de 32 km est le kick ultime pour les frapadingues de la nage en eau douce qui atteignent l'autre rive après en moyenne 8 h. Les plus fous d'entre eux repartent alors à leur point de départ, en tout 64 km à la nage...
Notre B&B du jour, le "Gîte entre 2 rivières", est bien, nos hôtes très accueillants. Après une petite pause, diner au "Château Roberval", à priori le seul resto correct du coin. De château il ne porte que le nom, il s'agit d'une grande bâtisse moderne en briques rouge, sans aucun cachet et dont le hall pue le chlore à cause de la piscine qui se trouve en son centre. Pour la 1ère fois depuis notre arrivée, la cuisine n'est pas mal du tout : filet de ouananiche (croisement entre saumon d'eau douce et truite) et steak de wapiti (cervidité proche de l'élan) suivi d'une bonne tarte aux bleuets (sorte de myrtille qui ne pousse qu'autour du lac Saint-Jean). Par contre la note est bien salée et fait mal au budget.
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