jeudi 17 septembre 2009

Ville fantôme, humains en cage et sous-marins à la carbonara

Communiqué de Radio Canada

Attention, attention ! Nous venons à l'instant de recevoir un message alarmant de l'OMS.
Alors que le monde entier a les yeux tournés vers la grippe H1N1, une autre menace bien plus grave encore a déjà étendu ses ailes sur le monde occidental : la mouche tsé-tsé a débarqué au Québec, dans la petite ville de Roberval. Cet insecte d'apparence anodine est porteur d'une maladie gravissime, la trypanosomiase africaine, plus couramment appelée maladie du sommeil !
Jusqu'à présent un seul individu est contaminé. Celui préfèrant garder l'anonymat, nous utiliserons donc 1 pseudonyme, Léon Laronflette. Immédiatement, un de nos reporters, l'éminent docteur Robert "Bob" Lecaribou, a été dépéché sur place. Ses réactions : "Il est 5h, heure locale. L'état du patient est stable, il dort comme un bébé, mais qu'est-ce qu'il ronfle ! Il est indiscutablement atteint de la variante bucheronne de la maladie". Dès que notre spécialiste aura du nouveau, nous vous tiendrons bien sûr au courant.

Bon, ben au moins comme ça on est fixé ! Venir au Canada et se choper la maladie du sommeil, il est trop fort le Pat ! Le décalage horaire et le sciage de bois de mon cher compagnon de chambre ont eu raison du mien de sommeil, j'en ai profité pour surfer sur le net et envoyer mon rapport à l'OMS ;-).

Vers 8h, petit déjeuner en compagnie d'un couple de français qui font 1 tour encore plus grand de l'est du Canada que nous. Après le Québec, il veulent tirer plein sud jusqu'au Nouveau Brunswick, la province d'origine des Acadiens.

Le petit déjeuner est de nouveau formidable, voire mieux qu'hier. En particulier le yahourt aux bleuets et sirop d'érable est une pure merveille. Bravo à notre hôte Michelle !
Après avoir léché le verre et les assiettes tellement c'était bon, nous tapons un peu la converse avec nos hôtes, Michelle et Lars. Ce dernier est danois d'origine mais parle bien mieux québécois que moi :-).

Nous plions ensuite bagages et prenons congés du gîte Entre 2 rivières.

Première étape de la journée, l'écomusée de Val Jalbert. Cette ville, construite au début du 20ème siècle autour d'une usine de pâte à papier, a été désertée par ses habitants en 1927 après la fermeture du seul employeur. Véritable ville fantôme pendant des décennies, le site a été restauré dans les années 70, devenant un centre touristique et éducatif. A notre arrivée sur place, le petit train de visite est déjà bondé mais ce n'est pas un mal car franchement se taper les touristes du troisième âge qui passent leur temps à chanter "Ma cabane au Canada" c'est pas notre truc !



Le plongeon dans la vie quotidienne des années 20 est très intéressant mais à notre avis la véritable attraction du site est ailleurs. Le coeur de Val Jalbert est en effet la rivière Ouiatchouan et ses chutes.

Un téléphérique construit au pied de l'ancienne usine hydroélectrique permet d'accéder à l'amont de la rivière et à une autre vallée. Contrairement à la grande majorité des touristes, nous préfèrons emprunter le sentier forestier pour nous rendre au belvédère. 752 marches plus tard, nous avons éliminé quelques poutines et profitons d'une vue extraordinaire sur le lac Saint-Jean.


Passé le belvédère, un sentier nous emmène à un autre panorama, la Chute Maligne. Le paysage est somptueux et nous bullons un instant en admirant le paysage. Malheureusement cette idylle naturelle est vite troublée par les groupes successifs de touristes et leur foutue cabane au Canada !


De retour dans la ville fantôme, nous prenons un verre sur une terrasse puis retournons à Roberval.
Après une petite promenade sur les bords du lac Saint-Jean, déjeuner au Café Yé, un bistro végétarien nous goûtons du végépaté une sorte de rillettes végétariennes à base de céréales.
L'ambiance est sympa, la bouffe très bonne, une adresse à retenir pour ceux qui veulent faire une pause entre 2 poutines ;-).

L'estomac pour 1 fois pas trop rempli, nous nous remettons en selle en direction du nord. Prochaine étape : le zoo sauvage de Saint-Félicien.
La grande particularité de ce parc animalier : ce sont les animaux qui nous regardent ! En effet, la principale attraction est une immense réserve naturelle où les animaux de la Boréalie vivent en liberté.

Nous humains, nous contentons de traverser leur territoire enfermés dans des cages montées sur un petit train. Ce concept est excellent, les animaux réagissant beaucoup plus naturellement que dans une cage ou un enclot. Le site est immense et en 3 h nous avons juste le temps d'en voir env. 60%.

Des nounours et autres orignaux plein les mirettes, nous remontons dans la crotte Suzuki pour notre destination finale, Dolbeau-Mistassini.

Je sens que cette ville ne va pas nous laisser un souvenir impérissable. Bien que ne comptant que 15 000 habitant, elle semble s'étendre sur des kilomètres  et ne possède pas de véritable centre. Notre gîte, La Providence, se trouve à quelques km de cette charmante bourgade. Arrivés sur place, nous sommes accueillis par une dame interloquée qui ne souvient pas de notre réservation... Fort heureusement il s'agissait d'une erreur de sa part, elle pensait que nous ne venions que le lendemain. Dans tous les cas, l'accueil est plus que froid, on a l'impression de déranger. Elle nous montre la chambre, minuscule, puis se barre... Quel changement par rapport aux 2 premiers gîtes ! Pour couronner le tout, en passant sous la douche je remarque une odeur suscepte : l'eau est sulfureuse.... On a l'impression de se doucher en compagnie d'une boule puante !

En soirée, nous allons diner dans Dolbeau la magnifique. Ne souhaitant pas nous étouffer avec une nouvelle poutine, nous tentons une nouvelle crèmerie, la chaîne Mikes. Malgré le nom bien ricain, il s'agit d'un fastfood italien. Au menu, des sous-marins, sortes de sandwichs chauds remplis à rabord de nourriture. C'est pas mauvais mais comme d'habitude les portions sont pantagrueliques. Gavés jusqu'aux dents, nous rentrons au gîte.




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