mardi 15 septembre 2009

A la découverte du pays des sapins géants

Origines du périple

En février 2009, après un concert survolté des Cowboys Fringants
à la Halle Tony Garnier de Lyon, le retour en Allemagne est bien difficile. Encore sous le charme des mélodies québécoises, Pat et moi discutons sur MSN au lieu de travailler ;-).

12.02.2009 Bleu Laser    Le trip vraiment sympa serait d'aller les voir au Québec !
12.02.2009 Fukusuke     c clair ca doit être 1 toute autre expérience. par contre il doit falloir s'y prendre bien à l'avance, leurs concerts sont très rapidement complets

5 jours après, 2 places étaient prises pour le concert de l'Assomption (banlieue de Montréal) du samedi 26 septembre 2009 ! Il ne restait plus qu'à se procurer des billets d'avion, organiser un voyage autour et financer le tout :-).



7 mois plus tard...

Agnès, qui m'a accueilli pendant 4 jours chez elle (merci encore !) vient de me déposer au terminal 3 de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle. Planté au plein milieu des champs, le bâtiment ressemble à un hangar mal fini.
Suivent l'enregistrement des bagages, les habituels contrôles de sécurité et enfin le départ. Notre compagnie aérienne, Air Transat, n'était pas trop cher mais on comprend vite pourquoi : les boissons alcoolisées et même le casque (pour les films diffusés) sont payants ! C'est bien la 1ère fois que je vois ça dans un long courrier...
Le vol est interminable, les films tous aussi mauvais les uns que les autres (à part Stark Trek !), la bouffe digne d'un mauvais resto d'entreprise. Fort heureusement, une jeune québécoise en retour de stage en France, a engagé la conversation et nous avons bien discuté. Grâce à elle les dernière heures passèrent plus rapidement et nous avons fait le plein de renseignements !

13h40 : arrivée à Montréal. Après récupération des bagages, passage chez Alamo pour prendre la voiture de location. Notre "monture" pour les 12 jours à venir s'annonce bien basique , 1 "Suzuki Swift +" mais on se demande bien comment elle a bien pu gagner ce "+" : pas de condamnation centralisée des portes et une boîte automatique très très approximative et sujette à de nombreux hoquets... Très vite, notre compagne motorisée se voit affublée d'un sobriquet, "La crotte".

Notre première impression de Montréal est loin d'être enchanteresse. Coincés dans une congestion (mot québécois pour désigner un bouchon), nous avons tout le loisir d'admirer les banlieues défavorisées de la métropole qui ont une vue formidable sur l'autoroute A40 ;-).
Une fois sortis de l'île de Montréal, la situation s'améliore rapidement et à partir de la bifurcation de Trois Rivières nous sommes enfin là où nous voulions être, une immense ligne droite qui semble s'étendre à l'infini vers le nord canadien.

Après "Grand Mère", nous partons sur la 153 nord en direction de Saint-Tite. Cette bourgade endormie, qui compte habituellement moins de 4000 habitants, se transforme une fois par an en un immense champ de caravannes à l'occasion de Festival Western. Durant les festivités, la population explose pour atteindre 600 000 personnes ! Et comme par hasard, nous débarquons juste à ce moment là à St-Tite :-). Fort heureusement, nous avons trouvé un logement dans un village voisin et évitons ainsi la cohue country.


Peu après la sortie de St-Tite, nous faisons pour la première fois connaissance avec les vrais routes de campagne québécoises : tout à coup le goudron fait place à un simple chemin de gravier. Au départ, nous sommes sceptiques et pensons que notre GPS (qui répond au doux nom de "Birgit") n'a pas supporté le voyage et s'est déjà noyé les neurones dans le sirop d'érable. Fort heureusement, la miss Birgit ne nous a pas abandonné et après 8 km sur le gravier nous arrivons dans une bourgade comptant au plus 10 maisons, Lac aux Sables, notre destination !

Sur les bords d'une rivière idyllique notre B&B du jour, le "Gîte au fil de l'eau", est enfin là. Nous sommes très bien accueillis par nos hôtes, Sylvie et Yvon. Nous avons à peine le temps de nous poser car si nous voulons diner, nous avons intérêt à nous bouger : le seul resto du village ferme à 19h, dans 15 min...

Arrivés sur place, nous commandons notre 1ère poutine, la sulfureuse spécialité québécoise. Nous avions nos appréhensions : des frites qui baignent dans de la sauce barbecue avec des morceaux de fromage genre cheddar ça fait 1 peu peur. Au final, c'est pas si mauvais que ça mais les portions sont tellement pantagrueliques que même la bière locale, "Molson", n'arrive pas à faire passer cette montagne de calories !


Une ballade digestive s'impose, sinon nous allons imploser ! La nuit est belle, le village tranquille, c'est un bonheur de profiter du calme absolu de cet océan de nature. De retour au gîte, nous discutons un peu avec nos hôtes avant de nous écrouler vers 22h.



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