mardi 29 mars 2011

Les divagadations du déphasé

5h30 hier, 4h30 aujourd'hui, mon corps est bien rentré mais mon esprit vagabonde encore en Asie, à la recherche de son horloge biologique perdue.
Mes nuits sont plus belles que vos jours, tel était le titre d'un film francais il y a quelques années. Dans mon cas ca serait plutôt en ce moment mes nuits sont plus courtes que vos jours...
Un homme qui parle aux chats et rencontre la personification d'une marque de whisky, un adolescent fugueux torturé à la recherche de son futur à Shikoku, "Kafka on the Shore" de Murakami Haruki couvre mes insomnies d'un voile d'étrangeté et d'évasion bien agréable.
A l'écoute des mélodies langoureuses d'Angus & Julia Stone, je regarde le soleil se lever sur Offenbach et vais aller sur le marché. Si ca continue je vais bientôt pouvoir aider les maraîchers à installer leurs stands ;-).

lundi 28 mars 2011

La journée sans fin, retour au bercail germain

6h30* : Le réveil sonne. Petit déjeuner et dernière vérif des bagages.
7h30 : Le taxi est là et nous emmène à la gare routière d'Izumigaoka.
7h50 : Départ en bus pour l'aéroport.
8h50 : Arrivée à l'aéroport
9h30 : Les bagages sont enregistrés, petite ballade dans la galerie marchande. Je m'offre 1 dernier en-cas nippon, un "katsu-sando" (sandwich garni avec des morceaux de cotelette, de la salade et de la sauce barbecue, miam !).
11h00 : Embarquement avec pas mal de retard (le départ était prévu pour 10h55...)
11h40 : Décollage
22h30 : Arrivée à Helsinki après 1 vol sans histoire, pas de dodo mais 2 films très intéressants (1 thriller coréen et 1 roadmovie finlandais).
Recontrôle des bagages à main, petit footing jusqu'à la porte d'embarquement (nous sommes arrivés en retard...).
23h30 : Décollage.
2h du mat : Arrivée à Francfort sous le soleil.
2h30 : Taxi.
3h : Enfin à la maison.
6h : Au dodo. Le voyage est terminé.
*Tout est "Heure du Japon"

samedi 26 mars 2011

Koshi-En, ciel et enfer du baseball junior

Dernière journée au Japon. Afin de bien finir ce séjour pas toujours facile, je vais réaliser un de mes rêves, voir en live un tournoi de baseball !


Deux fois par an, au début du printemps et durant les vacances d'été, les meilleurs équipes de baseball des lycées se retrouvent dans le nord d'Osaka pour le Koshi-En, un tournoi très très apprécié et qui permet de découvrir les futures stars du baseball professionnel nippon. Ce tournoi se déroule toujours dans le stade des Hanshin Tigers, l'équipe pro de Osaka, 1 des leaders de la ligue.
Une amie de Kumiko est venue exprès en bateau depuis Sado (île située à env. 800 km sur la côte nord-ouest, côté mer du Japon) pour assister au match de son équipe favorite, qualifiée pour la première fois pour le Koshi-En. Le premier match de la journée (Sado contre Wakayama) débutant à 9h et le stade étant assez loin de Sakai (2 h de transports en commun), nous n'en voyons que la fin. La partie tourne malheureusement très en défaveur de Sado, score final 1-8.
Le 2ème match ne s'avère pas très intéressant, avec 2 équipes possédant bien une très bonne défense mais par contre des attaquants pas très brillants. Au contraire, le 3ème et dernier match de la journée, qui oppose un lycée de Tokyo à celui de Kumamoto (île de Kyushu), est passionnant.


Alors que la partie est durant les premiers ining (en gros équivalent des sets au tennis, un match comptant 9 ining) entièrement dominée par l'équipe de Kumamoto (7-1 après 3 ining), l'équipe de Tokyo se ressaisit et commence petit à petit à revenir au score à partir du 4ème ining. Très encouragée par des fans endiablés et pas mal emméchés, l'équipe de Tokyo égalise à la fin du 8ème et avant-dernier ining. A la fin du 9ème ining, alors que le score est toujours de 7-7, le receveur de Tokyo laisse tomber la balle et l'attaquant de Kumamoto arrive juste juste à finir le circuit. Score final 8-7 pour Kumamoto. Nous étions dans la tribune des fans de Tokyo, c'était franchement super !
Après ce match extraordinaire, nous retrouvons la copine de Kumiko à l'extérieur du stade puis retournons ensemble dans Osaka.


Affamés, nous reprenons la direction du sud à destination de notre quartier favori, Tengachaya.
Sur place, passage obligé chez le boucher qui fait les meilleurs korokke d'Osaka. Ensuite, nous nous posons dans l'Izakaya qui m'avait beaucoup plu la semaine dernière. Par hasard, un japonais avec qui j'avais bien tapé la converse est de nouveau présent. Les petits plats et l'atmosphère sont aujourd'hui encore excellents et nous passons une très bonne soirée.

vendredi 25 mars 2011

Comment user ses chaussures sur la montagne sacrée

Le mont Kôya, une montagne au sud d'Osaka, dans la préfecture de Wakayama est le but de mon excursion d'aujourd'hui, la dernière de ce séjour malheureusement écourté. Véritable montagne sacrée et sanctuaire du bouddhisme, le mont Kôya est un lieu de pélerinage très connu dans tout le Japon.

Départ 7h30 de chez Kumiko, arrivée 10h en gare de Gokurakubashi, le terminus du tortillard qui m'amène au pied du mont Kôya. Tous les voyageurs présents prennent le funiculaire jusqu'à l'entrée du sanctuaire. En fait pas tous, vu que je décide de faire le trajet à pied. Après avoir traversé le bien décevant pont de la béatitude (Gokurakubashi), je commence ma randonnée par 45 minutes d'un chemin pavé et solitaire qui me conduit à Nyônindo, le point que les femmes ne peuvent pas franchir. En effet, jusqu'au début de l'ère Meiji (env. 1860), il était interdit aux femmes de pénétrer sur le site sacré de Kôyasan. Encore aujourd'hui, certains temples sont encore réservés aux hommes. Ceci montre bien le machisme de la société japonaise, encore très archaique et conservatrice par rapport à celles des pays occidentaux.

Durant des siècles, les femmes n'avaient pas d'autre choix pour leur pélerinage que de suivre un chemin ardu contournant le sanctuaire de Kôyasan. Plus intéressé par le côté nature du site que par les temples eux-mêmes, je ne rentre pas dans Kôyasan mais m'engage sur le chemin des femmes.
Comme durant l'ascension jusqu'à Nyônindo, je suis seul dans une forêt très touffue qui ressemble à une jungle. Le sentier est très raide et malgré les températures assez glaciales, je suis obligé de tomber la veste. Au sommet, un petit temple et une vue magnifique récompensent l'effort accompli. Ensuite, redescente sur un sentier jonché d'Inari, les portes caractéristiques du shintoisme jusqu'à Daimon, la grande porte, en bordure du sanctuaire. Je n'y pénètre toujours pas et repars dans la nature sur le chemin des femmes.


Après une mini-chapelle consacrée à des Jizo (divinités enfantines) sans visage, nouvelle ascension très raide jusqu'à un belvédère impressionnant où 2 japonais observent les oiseaux à la longue vue. N'étant qu'à la moitié du trajet au bout de 2 heures, je ne m'attarde pas et me réenfonce dans la jungle. A partir de ce point, je suis de nouveau seul et vu l'absence de tous repères j'ai l'impression de marcher pendant des heures, montant et descendant au fil du sentier, très beau mais un peu monotone.


13h30, après plus de 3 heures de marche depuis la gare, j'arrive enfin à ma première destination, Okuno-in, un immense cimetière dans une forêt d'arbres gigantesques. Lors de mon séjour à Kyoto j'ai déjà vu des grandes cimetières mais en comparaison de celui-ci ils font figure de jardinets !
D'après mon plan, de nombreuses figures historiques sont enterrées ici mais d'après Kumiko leur véritable tombe est ailleurs, mais vu que la montagne est sacrée on a juste amené quelques cendres afin de leur assurer un bon passage vers l'au-delà.
Avant de commencer ma visite, je me pose 5 min. bien cassé et déguste mon obento. Ce n'est pas grand chose, des sushis de supermarché mais quand on a vraiment faim tout devient délicieux ;-).


Ayant repris des forces, je me ballade dans le cimetière puis dans le reste du sanctuaire. La plupart des temples se ressemblent et ne présentent pas de véritable intérêt. Par contre, un site dans la partie ouest se distingue des autres par d'immenses pagodes et un étang avec un temple shinto en son centre.


15h30 : mon train partant dans une heure, il est temps de redescendre à Gokurabashi. Arrivé en bas, je m'effondre sur un banc et manque de louper le train m'étant assoupi. Ensuite, 3 trains, 1h30 de trajet semi-éveillé puis 20 min. à pied.
19h : arrivée chez Kumiko bien cassé. Un bon bain, de l'anguille fritte et 1 bonne bière puis au dodo !

mardi 22 mars 2011

Prise de décision et déambulations urbaines

Lundi après-midi sur le site nucléaire de Fukushima : une fumée noire s'échappe du réacteur 3, toute la zone est évacuée, les opérations d'arrosage et travaux de rétablissement de l'alimentation électrique sont interrompus. En entendant ces nouvelles peu rassurantes, je me suis mis à imaginer les gros titres des médias européens du jour et mon estomac s'est noué en pensant à la réaction de mes proches, déjà bien inquiets à mon sujet. Durant toute la soirée, j'ai beaucoup cogité et au final décidé de contacter le lendemain Finnair pour avancer mon vol. Cette décision, même si elle paraît un peu précipitée, ne l'est pas. Depuis mon séjour à Kyoto j'y pensais mais ne voulais pas céder à la panique. A force de suivre plusieurs fois par les jours les nouvelles, on reste bien sûr informé mais dans le même temps, on entretient un niveau de stress permanent. A cause de cette tension continuelle, il est bien difficile de profiter de ses vacances...
Enfin, c'est fait, je rentre ce dimanche (27.03), ma famille est soulagée, pour moi la pression retombe un peu et je vais m'efforcer de tirer partie du temps qu'il me reste au pays du soleil levant.


 Aujourd'hui encore, journée de promenade dans Osaka, en partie avec Kumiko, en partie seul. Dans les quartiers suds de la métropole nippone, de nombreux endroits restent à explorer, surtout près de Tennoji. Même Kumiko, originaire d'Osaka, a pu découvrir de nouveaux coins sympas, entre autre 1 temple minuscule avec une statue de bouddha couché ou bien une immense statue de bouddha aux milles bras qui fait un peu penser à l'attaque imminente de Gozilla dans les vieux films de la Tohei.


 C'est d'ailleurs dans cet endroit que nous dégustons nos obento (boîte déjeuner), achetés dans un magasin minuscule le long du chemin. Tout est délicieux, du riz parfumé aux légumes de montagne, du navet mariné à l'orange. C'est ca que j'apprécie dans Osaka : même au détour d'une ruelle on peut trouver de quoi manger pas cher et souvent d'une qualité exceptionnelle, comme aujourd'hui.


Kumiko ayant 1 rendez-vous dans le quartier des affaires, je poursuis ma ballade seul et me rend près de la gare principale d'Osaka, sur l'île de Nakanoshima. Bien qu'entouré de grattes-ciel, ce coin de verdure au coeur de la mégapole est bien sympathique. Des statues d'art moderne ornent les berges du fleuve. Habituellement assez peu réceptif à la sculpture contemporaine, je me surprend à apprécier les oeuvres présentées ici. La plupart sont droles, inventives et belles, ce qui est, à mon avis, rarement le cas pour l'art moderne.

Vers 15h30, je retrouve Kumiko et nous allons prendre un café dans un endroit célèbre pour son café et ses beignets. Tenu depuis 3 générations par la même famille, ce café à l'atmosphère vieillote et rustique ne paie pas de mine mais sa réputation n'est pas volée ! Le café et les beignets sont vraiment excellents, l'endroit donne envie d'y revenir et d'y passer des heures à bouquiner ou à philosopher :-).
Après le calme, la marée humaine. En sortant du café, nous nous rendons à Shinsaibashi, 1 des plus grandes stations de métro de la ville et le point de départ d'une des arcades marchandes les plus courrues d'Osaka. Elles s'étendent entre Shinsaibashi et Namba et même au milieu de la nuit on n'y est jamais vraiment seul. Nous y entrons à 17h et c'est l'enfer. On ne peut pas avancer, bousculant et se faisant bousculer par la faune juvenile aux atours tous plus excentriques les uns que les autres et les nombreux vélos qui on ne sait comment arrivent à se faufiler dans la masse tels des motos sur une route de montagne.
N'en pouvant plus, nous trouvons refuge dans une ruelle 1 peu cachée et deserte où périclitent des magasins traditionnels, marchands de kimonos, d'éventails, porcelaine, etc. Nous entrons dans un de ces magasins, accueillis par un vendeur très polyglotte (il parle bien allemand, anglais, 1 peu de francais et de russe) et son père, 1 octogénaire en pleine forme et à la langue bien pendue. Ils nous déballent bien sûr tout le magasin, entre autre des "Netsuke", petites sculptures en bois d'une grande finesse, représentant des motifs animaux et à l'origine servant d'attache sur les obis (ceintures de kimonos) pour par ex. un porte-monnaie. L'une d'elles, deux poissons enlacés comme le symbole du Yin et du Yang, me plait particulièrement. Bien que n'ayant plus d'utilité particulière et assez chère (70€), je l'achète. C'est à la fois un souvenir et un soutien pour ce genre de magasin, malheureusement espèce en voie de disparition.


Ayant fait ma BA culturelle de la journée, nous quittons cet havre de tranquilité et nous replongeons un temps dans la jungle urbaine avant de nous rendre à Tengachaya, le quartier qui nous avait bien plu il y a quelques jours. Après avoir fait le plein de korokke et dégusté des takoyaki, nous rentrons au bercail.

lundi 21 mars 2011

Dimanche aux bains

Bonjour tout le monde.
Alors qu'à Fukushima, les autorités ont l'air de reprendre lentement le contrôle de la situation, la situation des sinistrés du séisme est encore très précaire, voire catastrophique. Des dizaines de milliers de personnes sont toujours sans abri, voire entièrement coupées du monde, sans nourriture, eau ni chauffage. Le rétablissement des infrastructures détruites a à peine commencé et va prendre des mois. Pendant ce temps, vu qu'il n'y a - pour l'instant - plus d'explosion imminente de la centrale nucléaire, les médias occidentaux semblent ne plus vraiment s'intéresser à la situation nippone, tout le monde se concentre sur la Lybie. On a franchement l'impression que seules les mauvaises nouvelles et situations critiques les intéressent. Le sang et les gros titres catastrophiques ça fait vendre... Si jamais je me trompe, n'hésitez pas à me corriger via des commentaires sur Facebook ;-).
Sinon, hier journée tranquille. Kumiko et moi avons passé la matinée dans une sorte de centre de thalasso très agréable, avec 1 dizaines de bains différents, aussi bien en intérieur qu'à l'extérieur, 1 sauna, 1 hamam, le tout pour 4€ par personne ! Ensuite, le temps s'étant dégradé, après-midi bouquin et téloche.
Petite anectode pour terminer : dans le salon j'ai trouvé 1 nouvelle perle franco-japonaise. Enjoy et à bientôt.

samedi 19 mars 2011

Enfin à jour - dernières news de Sakai

Ayant enfin accès à Internet, je viens de finir 1 grosse mise à jour du blog avec le récit complet du séjour à Kyoto. Pour ceux qui veulent lire ça dans l'ordre, voici le sommaire :

13.03 - Fukushima, cauchemard éveillé / Kyoto, fol espoir de sérénité
14.04 - Exode, bain de culture nippon et rencontres internationales
15.03 - Orgie de temples, images futiles et le paradis du porc mariné
16.03 - Montagne sacrée dans la poudreuse et retour au bercail

Sinon, la situation à Fukushima est bien sûr toujours très grave mais comme vous allez pouvoir le voir aux infos, les mesures prises (arrosage, rétablissement de l'alimentation électrique des pompes) ont l'air de tout au moins maintenir la situation sous contrôle, la radioactivité directement à côté de la centrale aurait légèrement baissé. Wait and see !
Pour finir, hier j'étais à Osaka avec Kumiko et voici 1 bafouille sur ma journée :

Métro à gogo, temples, pruniers et vieux quartiers

3 nuits à ne pas dormir suffisamment paient leur tribut, hier j'ai fait quasiment 1 tour du cadran. Après 4 jours de déambulation, journée tranquille chez les parents de Kumiko à récupérer.

Aujourd'hui, au programme : visite d'Osaka. Kumiko ayant plusieurs rendez-vous pour le boulôt et vu que le vendredi le ticket de métro à la journée est moins cher, nous partons ensemble pour la mégapole du Kansai.


Je m'arrête dans le sud de la ville, à Tennoji, un des rares quartiers ayant conservé de vieux bâtiments et n'ayant pas été victime des marchands de béton et du modernisme à tout prix. Après m'être informé auprès du syndicat d'initiative de la gare, je me ballade, itinéraire en poche, au nord de Tennoji. Première étape : le temple de Shitennoji, de nouveau 1 complexe immense avec de nombreux bassins à tortues.
Je tombe en plein milieu d'une fête religieuse, l'occasion pour les japonais de rassassier non seulement leurs besoins de spiritualité mais également leur estomac : les jardins du temple sont jonchés de boutiques en tout genre, en majorité des snacks. Tout est franchement pas cher et je me laisse tenter par un verre d'Amazake (boisson sucrée et non alcoolisée à base d'extrait de saké de riz et de gingembre) puis dévore une "omu-soba", omelette fourrée avec des nouilles grillées, des lamelles de porc et du chou. Tout est délicieux et en tout, je dépense 3€. Qu'on ne vienne plus me dire que le Japon est 1 pays cher...
Ensuite, visite de nombreux temples et mini-cimetières pendant 2 h. Le chemin n'arrête pas de grimper et redescendre et au bout du compte j'ai déjà éliminé mon omelette quand j'arrive à la fin de la ballade conseillée et ai de nouveau faim !
Je reprends le métro et me mets à la recherche dans le quartier des affaires de Sakaisuji-Honmachi d'un resto de Tonkatsu (tranches d'escalope de porc panée servies avec 1 sauce worcester et du chou émincé) que Kumiko a trouvé sur Internet. Trouver 1 endroit précis dans Osaka n'est pas 1 mince affaire... Après la guerre, la ville a été reconstruite sans véritable plan d'urbanisme et c'est le bordel complet ! Après 30 min. à courir dans tous les sens et à demander à chaque coin de rue, j'apprends par le gérant d'un magasin de kimonos que le resto que je cherche n'existe plus. Grr.... En plus d'être affamé, j'ai bien les boules.
Et hop, retour dans le métro, cette fois en direction du nord, jusqu'aux arcades marchandes de Ten-Roku, les plus grandes de tout le Kansai.
Elles s'étendent sur 2-3 km, 1 grande avenue couverte et 1 labyrinthe de ruelles autour, avec des commerces en tout genre, de la baraque à Korokke (croquettes de pommes de terre frittes, big miam !) en passant par les incontournables et insupportables pachinko-parlor (centre pour sortes de billards verticaux qui font 1 bruit d'enfer), les magasins aux noms pseudo-européens qui ne veulent rien dire (voir la perle ci-contre, pour voir 1 version agrandie, cliquer sur l'image) jusqu'aux magasins de kimono et de thé.
L'offre en restos, snacks et autres échopes est immense, j'opte pour 1 petit café spécialisé dans les fruits de mer et mange 1 Kaisendon (morceaux de poisson cru, sashimi, et d'algues sur une montagne de riz).
C'est assez bon et surtout pas cher du tout : 5€ avec une soupe, des légumes marinés et 1 thé.

Il est presque 15 h, heure à laquelle je dois appeler Kumiko qui a fini de bosser. Nous nous retrouvons à proximité du château d'Osaka et nous promenons longtemps dans le beau parc, admirant de nombreux pruniers en fleur.


Après cette bouffée de nature, retour dans le métro en direction du sud, jusqu'à Tengachaya, 1 autre vieux quartier où nous allons passer la soirée. A proximité de la gare, nous trouvons par hasard 1 boucher qui fait aussi des plats fris à emporter (escalopes, korokke, etc.) et vend des sauces de fabricants du coin pour aller avec. Kumiko recherche toujours ce genre de produits pour en rapporter en Allemagne. Cédant au fumet des produits proposés, nous mangeons sur place des korokke et de la viande pannée. C'est très bon, pas cher du tout et l'occasion de papoter avec la proprio de l'endroit.
Ensuite, bura bura (ballade sans but précis) dans de vieilles arcades marchandes où Kumiko découvre des produits de son enfance qui ont quasiment disparu partout ailleurs. Pour finir, diner dans une Isakaya (bar où l'on mange des en-cas en buvant du saké ou de la bière) à l'ambiance très sympa, avec beaucoup d'habitués qui viennent souvent après le boulôt. Les plats proposés sont délicieux et tout est très très abordable. A deux, 3 boissons alcoolisées chacun, 1 dizaine de plats → 35€.
Dans tous les cas, endroit très agréable pour terminer 1 journée bien remplie.