Le samedi et le dimanche, le ticket à la journée du métro d'Osaka est moins cher, 6€ au lieu de 8€.
La météo ayant annoncé du beau temps, je vais partir à la découverte de nouveaux quartiers et Kumiko va rendre visite à une de ses tantes qui habite au nord de la ville.
Première étape, Namba, le plein centre-ville d'Osaka. Voulant éviter les artères principales, blindées de monde, je pars à l'aventure près de la rivière Dotombori. Le coin est calme, il fait chaud et les bâtiments de ce quartier toujours aussi délirants et gigantesques. Je flâne jusqu'à l'arrêt suivant, Nipponbashi. De là, je change plusieurs fois de ligne pour me rendre à Hirano, un quartier au sud-est d'Osaka, que nous avons déjà visité la semaine dernière. Je voulais y retourner pour assister à une représentation de Kami-Shibai, une sorte de théatre de rue pour enfants où des artistes font défiler des illustrations en racontant des histoires, le plus souvent d'aventure ou effrayantes. Avant la représentation, les conteurs vendent aux enfants des friandises ou des petits gâteaux. Cet art de rue a malheureusement quasiment disparu et il ne reste plus qu'une dizaine d'artistes qui le pratiquent.
A Hirano, je me perds un peu, mais cela me permet, en demandant mon chemin, d'apprendre qu'une ligne de tramway roulait dans le passé dans ce quartier. De ce tram, il ne reste plus qu'une zone piétonne avec les vestiges d'une ancienne gare, les feux de signalisation de l'époque et des peintures murales.
La représentation de Kami-Shibai se déroule dans l'enceinte du temple shinto avec les nombreuses références à l'enfer que nous avons déjà visité. Arrivé sur place, j'apprends qu'il n'y a aucune représentation aujourd'hui, mais seulement chaque 3ème dimanche du mois. Grr.....
Vu la tronche que je tire, mon sort doit apitoyer la dame de l'accueil. En effet, elle va se renseigner et revient peu de temps après avec un moine. Celui-ci est un des derniers maître-conteur de Kami-Shibai. A défaut de pouvoir assister à une véritable représentation, j'ai droit de jeter un oeil derrière les coulisses de cet art.
Le moine m'emmène dans une sorte de débarras et me montre en détails toutes les illustrations utilisées pour conter les histoires en me relatant un peu l'histoire de cet art de rue. Je n'ai pas tout compris, mais c'était tout de même passionnant !
Sur le chemin du retour jusqu'à la gare d'Hirano, je découvre par hasard une boulangerie traditionnelle qui tombe à point nommé pour mon déjeuner :-).
J'y achète un Gobo-Pan (sorte de quiche au gobo, une racine apparentée au céleri mais bien meilleure !) et un Katsu-Sando (sandwich contenant une escalope pannée et du choux émincé). Ce dernier est succulent, j'aurais dû en prendre deux !
Prochaine étape de la journée, Tsuruhashi, le quartier coréen d'Osaka. Je me ballade un peu dans la galerie marchande à proximité de la gare, mais l'endroit n'est pas franchement agréable, beaucoup trop étroit, bondé et les employés des restos du coin passent leur temps à essayer de t'entraîner dans leur établissement, ce qui a le don de me prendre la tête. De ce fait, je ne m'attarde pas, préférant continuer mon exploration des différentes lignes de métro et quartiers attenants.
De Tsuruhashi, je repars en direction nord avec une ligne de métro toute neuve, que je ne connaissais pas encore. Je fais 2 haltes sur cette ligne, mais malheureusement les endroits où je m'arrête ne présentent aucun intérêt, il ne s'agit que de quartiers résidentiels quelconques.
A 15 h, je retrouve comme prévu la miss Kumiko dans le nord-est d'Osaka, dans le quartier de Taishibashi. Ensemble, nous nous baladons dans la grande galerie marchande du coin, qui abrite entre autres un temple shinto et quelques vieilles maisons, rescapées de la phase de modernisation des années 50.
Ensuite, nous nous rendons à l'est de Nipponbashi, quartier aux nombreux temples, tous en pleins préparatifs pour les cérémonies du nouvel an. L'atmosphère de recueillement est malheureusement gâchée par les innombrables hôtels de passe érigés juste à côté des lieux de culte. Je ne suis pas particulièrement religieux mais ce manque de respect me dégoûte.
A proximité de là, nous entrons dans Kuromon-Ichiba, le plus grand marché couvert d'Osaka. J'aime beaucoup cet endroit, très bruyant mais vivant et l'occasion de saliver devant les bancs de poisson, de légumes marinés et autres produits à base de tofu. Miam !
Ayant raconté à Kumiko mes mésaventures dans le quartier coréen, elle souhaite y retourner, afin de me montrer les coins plus agréables et authentiques. Le véritable Korea-Town n'est en fait pas près de la gare de Tsuruhashi mais à 15 min. à pied de là. Je ne risquais pas de trouver...
Arrivés sur place, la plupart des magasins sont malheureusement fermés (il est 19h) et l'endroit est un peu mort. Nous trouvons tout de même 1 bouiboui d'ouvert et nous régalons avec une omelette coréenne aux nouilles frittes et au kimchi (choux mariné dans du piment).
Bien cassés, nous rentrons à la maison. Après un bain bien mérité, dîner succulent à base de tempuras (je sais, je n'ai pas arrêté de manger, mais c'est ça aussi un voyage au Japon ;-)).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire