Crash course d'histoire nippone avant de commencer.
Au 16ème siècle, premiers contacts prudents du Japon avec l'occident. Les commercants étrangers, essentiellement des portugais, hollandais et anglais, pouvaient accoster dans certains ports, vendre et acheter des marchandises, c'est tout.
100 ans plus tard, le shogun, craignant 1 colonisation du Japon par les missionnaires chrétiens, décida en 1633 d'isoler complètement le pays du reste du monde, ne laissant qu'un comptoir d'échanges commerciaux sur une île au large de Nagasaki. Les missionnaires furent expulsés ou bien exécutés en même temps que les japonais convertis à la religion des barbares s'ils ne partaient pas assez vite :-).
Le Japon vécut ainsi en autarcie pendant plus de 200 ans, jusqu'en 1853, date à laquelle la marine américaine obligeat le gouvernement nippon à ouvrir tous ses ports au commerce. Ceci fut le début de la fin du shogunat.
L'histoire des 11 samourais peut à présent commencer. En 1867, un navire de guerre francais pénétra sans autorisation dans le port de Sakai, au sud d'Osaka. Les japonais, considérant ceci comme 1 agression, se défendèrent et 10 soldats francais furent tués.
Les francais exigèrent du gouvernement japonais que les samourais en cause soient punis. La réaction nippone fut si dure qu'elle resta gravée dans les mémoires : pour chaque soldat francais tué 2 samourais devaient se donner la mort en présence de l'officier francais en charge.
Conformément au bushido, le code d'honneur des samourais, les soldats fautifs se suicidèrent selon le rite appelé seppuku et plus connu en occident sous le nom de hara-kiri.
L'officier francais, choqué par ce spectacle macabre, demanda au bout de 11 hara-kiri que les samourais restants soient graciés.
Les 11 samourais morts par seppuku furent enterrés dans un temple de Sakai que j'ai visité avec Kumiko hier. Du site, il ne reste plus que les tombes et un autel, le reste étant devenu une école maternelle. Sensation bizarre de découvrir cet épisode sanglant de l'histoire nippone tout en entendant des enfants jouer dans la cour de récréation !
Durant toute la journée, nous nous sommes baladés dans les vieux quartiers de Sakai, visitant de nombreux temples qui à force se ressemblent tous. Mais de temps à autre on trouve 1 perle rare, 1 monument qui sort de l'ordinaire. Aujourd'hui ce fut le temple aux Jizôs.
Un jizô est une statue de pierre représentant un bouddha protecteur des enfants. Les familles qui ont perdu un enfant viennent prier les jizôs afin qu'ils le protègent dans l'au-delà. D'habitude on les trouve au bord des routes, un peu comme les statues du christ ou de la vierge en Europe, mais c'est rare d'en voir autant rassemblés, surtout de si petite taille. Ca m'a fait penser à une photo de classe :-).
Afin de finir cette journée sur une note humoristique, voici le dialogue que nous avons pu entendre entre 2 mamies sur le chemin du retour :
- Il est beau votre chien, mais dites-moi pourquoi lui avez-vous entouré la tête d'un foulard, est-il malade ?
- Oh non pas du tout. Mais vous savez, ses oreilles sont tellement longues que lorsqu'il fait sa commission elles trempent dedans et je suis obligée de les laver. Et quand c'est la grosse commission je ne vous raconte pas comment ca sent !
mardi 18 décembre 2012
jeudi 13 décembre 2012
Objectif plein est !
Presque deux ans ont passé depuis mes derniers signes de vie sur ce blog, presque deux ans depuis le tremblement de terre et la catastrophe de Fukushima.
Le dernier voyage au Japon fut pleins de péripéties innatendues dont je me serais bien passé. Histoire de faire table rase sur ces souvenirs pas forcément agréables, la meilleure solution est de refaire les valises et d'y retourner ;-).
Le dernier voyage au Japon fut pleins de péripéties innatendues dont je me serais bien passé. Histoire de faire table rase sur ces souvenirs pas forcément agréables, la meilleure solution est de refaire les valises et d'y retourner ;-).
Demain à 13h40, nous allons quitter le village enneigé de Schmitten à destination d'Osaka. Le programme du séjour est encore assez flou, on va improviser :-).
Prochain message dès que je me suis remis du jet-lag et ai repris des forces en me gavant de mets nippons :-).
vendredi 1 avril 2011
A contre-courant
Les suites du décalage horaire s'estompent tout doucement et le quotidien reprend petit à petit ses droits. Ma mie nippone étant encore pour 4 semaines dans son pauvre pays au futur incertain, mon esprit est toutefois toujours loin, bien loin de cette réalité pécunière nécessaire mais pas forcément folichonne.
Ce séjour au Japon, que j'attendais avec impatience, a été en partie vidé de sa substance par la catastrophe du Tohoku. Peut-on profiter des vacances avec en permanence en tête les images de la vague meurtrière et de la menace nucléaire ? Oui, on peut et on le doit, pour les japonais ! Ce n'est pas la première catastrophe naturelle qui frappe le pays et sûrement pas la dernière. Toutefois, les japonais continuent à vivre, sans paniquer et s'entraident. Cette solidarité est exemplaire et bien nécessaire, vu qu'ils ne peuvent absolument pas compter sur leur gouvernement, passif et sans aucun sens de l'initiative. Malgré la situation dramatique, ils vont de l'avant, sans se plaindre. En tant qu'hôte récurrent en ce pays, je me dois moi aussi de regarder vers l'avenir et ne pas m'appitoyer sur mon sort et mes vacances en demi-teinte. J'ai de nouveau vécu des moments inoubliables, rencontré des gens formidables et dès que possible, je retournerais dans ce beau pays !
J'espère que ce carnet de voyage vous a plu. Il est temps à présent qu'il se retire pour aller hiberner, jusqu'au prochain périple. Pour finir, une coutume qui reflète bien l'âme nippone : hanami.
Tous les ans à cette époque, les japonais se réunissent dans les jardins pour fêter l'arrivée du printemps et admirer la floraison des cerisiers. Celle-ci ne dure pas longtemps, 1 à 2 semaines au plus et cette évanescence rappelle aux gens que rien ne perdure, qu'il faut savoir profiter de l'instant. C'est en quelque sorte le Carpe Diem nippon.
Ce séjour au Japon, que j'attendais avec impatience, a été en partie vidé de sa substance par la catastrophe du Tohoku. Peut-on profiter des vacances avec en permanence en tête les images de la vague meurtrière et de la menace nucléaire ? Oui, on peut et on le doit, pour les japonais ! Ce n'est pas la première catastrophe naturelle qui frappe le pays et sûrement pas la dernière. Toutefois, les japonais continuent à vivre, sans paniquer et s'entraident. Cette solidarité est exemplaire et bien nécessaire, vu qu'ils ne peuvent absolument pas compter sur leur gouvernement, passif et sans aucun sens de l'initiative. Malgré la situation dramatique, ils vont de l'avant, sans se plaindre. En tant qu'hôte récurrent en ce pays, je me dois moi aussi de regarder vers l'avenir et ne pas m'appitoyer sur mon sort et mes vacances en demi-teinte. J'ai de nouveau vécu des moments inoubliables, rencontré des gens formidables et dès que possible, je retournerais dans ce beau pays !
J'espère que ce carnet de voyage vous a plu. Il est temps à présent qu'il se retire pour aller hiberner, jusqu'au prochain périple. Pour finir, une coutume qui reflète bien l'âme nippone : hanami.
Tous les ans à cette époque, les japonais se réunissent dans les jardins pour fêter l'arrivée du printemps et admirer la floraison des cerisiers. Celle-ci ne dure pas longtemps, 1 à 2 semaines au plus et cette évanescence rappelle aux gens que rien ne perdure, qu'il faut savoir profiter de l'instant. C'est en quelque sorte le Carpe Diem nippon.
mardi 29 mars 2011
Les divagadations du déphasé
5h30 hier, 4h30 aujourd'hui, mon corps est bien rentré mais mon esprit vagabonde encore en Asie, à la recherche de son horloge biologique perdue.
Mes nuits sont plus belles que vos jours, tel était le titre d'un film francais il y a quelques années. Dans mon cas ca serait plutôt en ce moment mes nuits sont plus courtes que vos jours...
Un homme qui parle aux chats et rencontre la personification d'une marque de whisky, un adolescent fugueux torturé à la recherche de son futur à Shikoku, "Kafka on the Shore" de Murakami Haruki couvre mes insomnies d'un voile d'étrangeté et d'évasion bien agréable.
A l'écoute des mélodies langoureuses d'Angus & Julia Stone, je regarde le soleil se lever sur Offenbach et vais aller sur le marché. Si ca continue je vais bientôt pouvoir aider les maraîchers à installer leurs stands ;-).
Mes nuits sont plus belles que vos jours, tel était le titre d'un film francais il y a quelques années. Dans mon cas ca serait plutôt en ce moment mes nuits sont plus courtes que vos jours...
Un homme qui parle aux chats et rencontre la personification d'une marque de whisky, un adolescent fugueux torturé à la recherche de son futur à Shikoku, "Kafka on the Shore" de Murakami Haruki couvre mes insomnies d'un voile d'étrangeté et d'évasion bien agréable.
A l'écoute des mélodies langoureuses d'Angus & Julia Stone, je regarde le soleil se lever sur Offenbach et vais aller sur le marché. Si ca continue je vais bientôt pouvoir aider les maraîchers à installer leurs stands ;-).
lundi 28 mars 2011
La journée sans fin, retour au bercail germain
6h30* : Le réveil sonne. Petit déjeuner et dernière vérif des bagages.
7h30 : Le taxi est là et nous emmène à la gare routière d'Izumigaoka.
7h50 : Départ en bus pour l'aéroport.
8h50 : Arrivée à l'aéroport
9h30 : Les bagages sont enregistrés, petite ballade dans la galerie marchande. Je m'offre 1 dernier en-cas nippon, un "katsu-sando" (sandwich garni avec des morceaux de cotelette, de la salade et de la sauce barbecue, miam !).
11h00 : Embarquement avec pas mal de retard (le départ était prévu pour 10h55...)
11h40 : Décollage
22h30 : Arrivée à Helsinki après 1 vol sans histoire, pas de dodo mais 2 films très intéressants (1 thriller coréen et 1 roadmovie finlandais).
Recontrôle des bagages à main, petit footing jusqu'à la porte d'embarquement (nous sommes arrivés en retard...).
23h30 : Décollage.
2h du mat : Arrivée à Francfort sous le soleil.
2h30 : Taxi.
3h : Enfin à la maison.
6h : Au dodo. Le voyage est terminé.
*Tout est "Heure du Japon"
7h30 : Le taxi est là et nous emmène à la gare routière d'Izumigaoka.
7h50 : Départ en bus pour l'aéroport.
8h50 : Arrivée à l'aéroport
9h30 : Les bagages sont enregistrés, petite ballade dans la galerie marchande. Je m'offre 1 dernier en-cas nippon, un "katsu-sando" (sandwich garni avec des morceaux de cotelette, de la salade et de la sauce barbecue, miam !).
11h00 : Embarquement avec pas mal de retard (le départ était prévu pour 10h55...)
11h40 : Décollage
22h30 : Arrivée à Helsinki après 1 vol sans histoire, pas de dodo mais 2 films très intéressants (1 thriller coréen et 1 roadmovie finlandais).
Recontrôle des bagages à main, petit footing jusqu'à la porte d'embarquement (nous sommes arrivés en retard...).
23h30 : Décollage.
2h du mat : Arrivée à Francfort sous le soleil.
2h30 : Taxi.
3h : Enfin à la maison.
6h : Au dodo. Le voyage est terminé.
*Tout est "Heure du Japon"
samedi 26 mars 2011
Koshi-En, ciel et enfer du baseball junior
Dernière journée au Japon. Afin de bien finir ce séjour pas toujours facile, je vais réaliser un de mes rêves, voir en live un tournoi de baseball !
Deux fois par an, au début du printemps et durant les vacances d'été, les meilleurs équipes de baseball des lycées se retrouvent dans le nord d'Osaka pour le Koshi-En, un tournoi très très apprécié et qui permet de découvrir les futures stars du baseball professionnel nippon. Ce tournoi se déroule toujours dans le stade des Hanshin Tigers, l'équipe pro de Osaka, 1 des leaders de la ligue.
Une amie de Kumiko est venue exprès en bateau depuis Sado (île située à env. 800 km sur la côte nord-ouest, côté mer du Japon) pour assister au match de son équipe favorite, qualifiée pour la première fois pour le Koshi-En. Le premier match de la journée (Sado contre Wakayama) débutant à 9h et le stade étant assez loin de Sakai (2 h de transports en commun), nous n'en voyons que la fin. La partie tourne malheureusement très en défaveur de Sado, score final 1-8.
Le 2ème match ne s'avère pas très intéressant, avec 2 équipes possédant bien une très bonne défense mais par contre des attaquants pas très brillants. Au contraire, le 3ème et dernier match de la journée, qui oppose un lycée de Tokyo à celui de Kumamoto (île de Kyushu), est passionnant.
Alors que la partie est durant les premiers ining (en gros équivalent des sets au tennis, un match comptant 9 ining) entièrement dominée par l'équipe de Kumamoto (7-1 après 3 ining), l'équipe de Tokyo se ressaisit et commence petit à petit à revenir au score à partir du 4ème ining. Très encouragée par des fans endiablés et pas mal emméchés, l'équipe de Tokyo égalise à la fin du 8ème et avant-dernier ining. A la fin du 9ème ining, alors que le score est toujours de 7-7, le receveur de Tokyo laisse tomber la balle et l'attaquant de Kumamoto arrive juste juste à finir le circuit. Score final 8-7 pour Kumamoto. Nous étions dans la tribune des fans de Tokyo, c'était franchement super !
Après ce match extraordinaire, nous retrouvons la copine de Kumiko à l'extérieur du stade puis retournons ensemble dans Osaka.
Affamés, nous reprenons la direction du sud à destination de notre quartier favori, Tengachaya.
Sur place, passage obligé chez le boucher qui fait les meilleurs korokke d'Osaka. Ensuite, nous nous posons dans l'Izakaya qui m'avait beaucoup plu la semaine dernière. Par hasard, un japonais avec qui j'avais bien tapé la converse est de nouveau présent. Les petits plats et l'atmosphère sont aujourd'hui encore excellents et nous passons une très bonne soirée.
Deux fois par an, au début du printemps et durant les vacances d'été, les meilleurs équipes de baseball des lycées se retrouvent dans le nord d'Osaka pour le Koshi-En, un tournoi très très apprécié et qui permet de découvrir les futures stars du baseball professionnel nippon. Ce tournoi se déroule toujours dans le stade des Hanshin Tigers, l'équipe pro de Osaka, 1 des leaders de la ligue.
Une amie de Kumiko est venue exprès en bateau depuis Sado (île située à env. 800 km sur la côte nord-ouest, côté mer du Japon) pour assister au match de son équipe favorite, qualifiée pour la première fois pour le Koshi-En. Le premier match de la journée (Sado contre Wakayama) débutant à 9h et le stade étant assez loin de Sakai (2 h de transports en commun), nous n'en voyons que la fin. La partie tourne malheureusement très en défaveur de Sado, score final 1-8.
Le 2ème match ne s'avère pas très intéressant, avec 2 équipes possédant bien une très bonne défense mais par contre des attaquants pas très brillants. Au contraire, le 3ème et dernier match de la journée, qui oppose un lycée de Tokyo à celui de Kumamoto (île de Kyushu), est passionnant.
Alors que la partie est durant les premiers ining (en gros équivalent des sets au tennis, un match comptant 9 ining) entièrement dominée par l'équipe de Kumamoto (7-1 après 3 ining), l'équipe de Tokyo se ressaisit et commence petit à petit à revenir au score à partir du 4ème ining. Très encouragée par des fans endiablés et pas mal emméchés, l'équipe de Tokyo égalise à la fin du 8ème et avant-dernier ining. A la fin du 9ème ining, alors que le score est toujours de 7-7, le receveur de Tokyo laisse tomber la balle et l'attaquant de Kumamoto arrive juste juste à finir le circuit. Score final 8-7 pour Kumamoto. Nous étions dans la tribune des fans de Tokyo, c'était franchement super !
Après ce match extraordinaire, nous retrouvons la copine de Kumiko à l'extérieur du stade puis retournons ensemble dans Osaka.
Affamés, nous reprenons la direction du sud à destination de notre quartier favori, Tengachaya.
Sur place, passage obligé chez le boucher qui fait les meilleurs korokke d'Osaka. Ensuite, nous nous posons dans l'Izakaya qui m'avait beaucoup plu la semaine dernière. Par hasard, un japonais avec qui j'avais bien tapé la converse est de nouveau présent. Les petits plats et l'atmosphère sont aujourd'hui encore excellents et nous passons une très bonne soirée.
vendredi 25 mars 2011
Comment user ses chaussures sur la montagne sacrée
Le mont Kôya, une montagne au sud d'Osaka, dans la préfecture de Wakayama est le but de mon excursion d'aujourd'hui, la dernière de ce séjour malheureusement écourté. Véritable montagne sacrée et sanctuaire du bouddhisme, le mont Kôya est un lieu de pélerinage très connu dans tout le Japon.
Départ 7h30 de chez Kumiko, arrivée 10h en gare de Gokurakubashi, le terminus du tortillard qui m'amène au pied du mont Kôya. Tous les voyageurs présents prennent le funiculaire jusqu'à l'entrée du sanctuaire. En fait pas tous, vu que je décide de faire le trajet à pied. Après avoir traversé le bien décevant pont de la béatitude (Gokurakubashi), je commence ma randonnée par 45 minutes d'un chemin pavé et solitaire qui me conduit à Nyônindo, le point que les femmes ne peuvent pas franchir. En effet, jusqu'au début de l'ère Meiji (env. 1860), il était interdit aux femmes de pénétrer sur le site sacré de Kôyasan. Encore aujourd'hui, certains temples sont encore réservés aux hommes. Ceci montre bien le machisme de la société japonaise, encore très archaique et conservatrice par rapport à celles des pays occidentaux.
Durant des siècles, les femmes n'avaient pas d'autre choix pour leur pélerinage que de suivre un chemin ardu contournant le sanctuaire de Kôyasan. Plus intéressé par le côté nature du site que par les temples eux-mêmes, je ne rentre pas dans Kôyasan mais m'engage sur le chemin des femmes.
Comme durant l'ascension jusqu'à Nyônindo, je suis seul dans une forêt très touffue qui ressemble à une jungle. Le sentier est très raide et malgré les températures assez glaciales, je suis obligé de tomber la veste. Au sommet, un petit temple et une vue magnifique récompensent l'effort accompli. Ensuite, redescente sur un sentier jonché d'Inari, les portes caractéristiques du shintoisme jusqu'à Daimon, la grande porte, en bordure du sanctuaire. Je n'y pénètre toujours pas et repars dans la nature sur le chemin des femmes.
Après une mini-chapelle consacrée à des Jizo (divinités enfantines) sans visage, nouvelle ascension très raide jusqu'à un belvédère impressionnant où 2 japonais observent les oiseaux à la longue vue. N'étant qu'à la moitié du trajet au bout de 2 heures, je ne m'attarde pas et me réenfonce dans la jungle. A partir de ce point, je suis de nouveau seul et vu l'absence de tous repères j'ai l'impression de marcher pendant des heures, montant et descendant au fil du sentier, très beau mais un peu monotone.
13h30, après plus de 3 heures de marche depuis la gare, j'arrive enfin à ma première destination, Okuno-in, un immense cimetière dans une forêt d'arbres gigantesques. Lors de mon séjour à Kyoto j'ai déjà vu des grandes cimetières mais en comparaison de celui-ci ils font figure de jardinets !
D'après mon plan, de nombreuses figures historiques sont enterrées ici mais d'après Kumiko leur véritable tombe est ailleurs, mais vu que la montagne est sacrée on a juste amené quelques cendres afin de leur assurer un bon passage vers l'au-delà.
Avant de commencer ma visite, je me pose 5 min. bien cassé et déguste mon obento. Ce n'est pas grand chose, des sushis de supermarché mais quand on a vraiment faim tout devient délicieux ;-).
Ayant repris des forces, je me ballade dans le cimetière puis dans le reste du sanctuaire. La plupart des temples se ressemblent et ne présentent pas de véritable intérêt. Par contre, un site dans la partie ouest se distingue des autres par d'immenses pagodes et un étang avec un temple shinto en son centre.
15h30 : mon train partant dans une heure, il est temps de redescendre à Gokurabashi. Arrivé en bas, je m'effondre sur un banc et manque de louper le train m'étant assoupi. Ensuite, 3 trains, 1h30 de trajet semi-éveillé puis 20 min. à pied.
19h : arrivée chez Kumiko bien cassé. Un bon bain, de l'anguille fritte et 1 bonne bière puis au dodo !
Départ 7h30 de chez Kumiko, arrivée 10h en gare de Gokurakubashi, le terminus du tortillard qui m'amène au pied du mont Kôya. Tous les voyageurs présents prennent le funiculaire jusqu'à l'entrée du sanctuaire. En fait pas tous, vu que je décide de faire le trajet à pied. Après avoir traversé le bien décevant pont de la béatitude (Gokurakubashi), je commence ma randonnée par 45 minutes d'un chemin pavé et solitaire qui me conduit à Nyônindo, le point que les femmes ne peuvent pas franchir. En effet, jusqu'au début de l'ère Meiji (env. 1860), il était interdit aux femmes de pénétrer sur le site sacré de Kôyasan. Encore aujourd'hui, certains temples sont encore réservés aux hommes. Ceci montre bien le machisme de la société japonaise, encore très archaique et conservatrice par rapport à celles des pays occidentaux.
Durant des siècles, les femmes n'avaient pas d'autre choix pour leur pélerinage que de suivre un chemin ardu contournant le sanctuaire de Kôyasan. Plus intéressé par le côté nature du site que par les temples eux-mêmes, je ne rentre pas dans Kôyasan mais m'engage sur le chemin des femmes.
Comme durant l'ascension jusqu'à Nyônindo, je suis seul dans une forêt très touffue qui ressemble à une jungle. Le sentier est très raide et malgré les températures assez glaciales, je suis obligé de tomber la veste. Au sommet, un petit temple et une vue magnifique récompensent l'effort accompli. Ensuite, redescente sur un sentier jonché d'Inari, les portes caractéristiques du shintoisme jusqu'à Daimon, la grande porte, en bordure du sanctuaire. Je n'y pénètre toujours pas et repars dans la nature sur le chemin des femmes.
Après une mini-chapelle consacrée à des Jizo (divinités enfantines) sans visage, nouvelle ascension très raide jusqu'à un belvédère impressionnant où 2 japonais observent les oiseaux à la longue vue. N'étant qu'à la moitié du trajet au bout de 2 heures, je ne m'attarde pas et me réenfonce dans la jungle. A partir de ce point, je suis de nouveau seul et vu l'absence de tous repères j'ai l'impression de marcher pendant des heures, montant et descendant au fil du sentier, très beau mais un peu monotone.
13h30, après plus de 3 heures de marche depuis la gare, j'arrive enfin à ma première destination, Okuno-in, un immense cimetière dans une forêt d'arbres gigantesques. Lors de mon séjour à Kyoto j'ai déjà vu des grandes cimetières mais en comparaison de celui-ci ils font figure de jardinets !
D'après mon plan, de nombreuses figures historiques sont enterrées ici mais d'après Kumiko leur véritable tombe est ailleurs, mais vu que la montagne est sacrée on a juste amené quelques cendres afin de leur assurer un bon passage vers l'au-delà.
Avant de commencer ma visite, je me pose 5 min. bien cassé et déguste mon obento. Ce n'est pas grand chose, des sushis de supermarché mais quand on a vraiment faim tout devient délicieux ;-).
Ayant repris des forces, je me ballade dans le cimetière puis dans le reste du sanctuaire. La plupart des temples se ressemblent et ne présentent pas de véritable intérêt. Par contre, un site dans la partie ouest se distingue des autres par d'immenses pagodes et un étang avec un temple shinto en son centre.
15h30 : mon train partant dans une heure, il est temps de redescendre à Gokurabashi. Arrivé en bas, je m'effondre sur un banc et manque de louper le train m'étant assoupi. Ensuite, 3 trains, 1h30 de trajet semi-éveillé puis 20 min. à pied.
19h : arrivée chez Kumiko bien cassé. Un bon bain, de l'anguille fritte et 1 bonne bière puis au dodo !
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