lundi 21 septembre 2009

Rocher percé et île aux fous

Aujourd'hui même Pat la Marmotte doit se lever tôt. Nous partons en effet à 8h30 avec notre hôte William en 4x4 pour un tour guidé des environs de Percé.


Pendant plus de 2h, nous découvrons plein de sites très sympas, écoutons les histoires de William et faisons beaucoup de belles photos. Ce fut une bonne décision de prendre ce pack "découverte" en plus des chambres. Sans William et son 4x4, nous aurions manqué des points de vue fantastiques et n'aurions pas eu droit à des anectodes très intéressantes, par ex. celle sur Jacques Mesrine :
Après avoir sévi à Montréal, le célèbre gangster français a séjourné à Percé, au Motel des 3 soeurs avec sa compagne et complice du moment, Jeanne Schneider. Ayant trucidé la patronne du motel, les 2 amants fuirent pour les Etas-Unis. Arrêtés en Arkansas, ils purgèrent ensuite une peine de prison à Percé et un de leurs gardiens était le père de William !

Vers 11 heures, retour au gîte. Nous passons à la banque histoire de renflouer la caisse commune, achetons des lunch box puis partons à midi en bateau pour l'Île Bonaventure.

La traverseée est très intéressante. Le bateau ne se contente pas de nous emmener sur l'île mais fait tout d'abord le tour du Rocher Percé. Cet îlot rocheux présente des falaises escarpées et une arche naturelle qui lui a donnée son nom. De loin, il ressemble pour moi à un chien essayant d'attraper sa balle. Après avoir vu cette spectaculaire formation naturelle sous toutes ses coutures, nous faisons le tour de l'Île Bonaventure avant d'accoster au seul et unique port.

Autrefois un des premiers sites de pêche saisonnière de la Nouvelle-France, cette île fut ensuite longtemps la propriété de pêcheurs anglo-normands avant de devenir en 1919 un sanctuaire pour oiseaux migrateurs, en particulier les Fous de Bassan. Inhabitée depuis le début des années 70, l'île héberge la plus grand colonie de Fous de Bassan au monde (près de 121 000 oiseaux en 2008).


Arrivés sur l'île, nous prenons le sentier le plus long "Les mousses" (9,4 km) afin de ne pas être embétés par les autres touristes. Ca marche, nous sommes quasiment tous seuls en pleine nature. Malheureusement la forêt de l'île est malade, près de 70% des arbres sont infectés par des insectes qui pondent des oeufs dans leur écorce. Celle-ci tombe, la sêve s'écoule et l'arbre meurt.

Après une longue ballade dans ces sous-bois à l'air pétrifié, nous arrivons dans le domaine des Fous de Bassan. La haute saison est passée mais près de 60 000 oiseaux recouvrent littéralement le sol comme un tapis de plumes.

L'odeur est forte, le bruit aussi et le spectacle impressionnant. On se croirait en plein milieu d'un documentaire animalier. Durant cette séquence 60 millions d'amis, nous rencontrons de nouveau un couple de français qui logeait avec nous au Gîte du Bois-Joli avant hier. La Gaspésie a beau être grande, le monde est quand même bien petit !
Laissant les Fous à leurs occupations, nous continuons notre chemin jusqu'à la Baie des Marigots, petite crique où nous pique-niquons. A distance respectable, des phoques et des mouettes nous observent.

En raison d'une drôle d'odeur (vraisemblablement due aux restes décomposés des repas des phoques et oiseaux), nous ne nous attardons pas et poursuivons notre tour de l'île en suivant le "Chemin du Roy". Nous pouvons y observer quelques habitations en ruine, seules reliques de l'époque où l'île était un centre important de pêche. De retour au port, nous allons boire un coup dans le seul bar-resto de l'île car nous venons à quelques minutes près de louper le bateau de 16 heures. Une heure plus tard, retour par le dernier traversier en compagnie des employés de la réserve naturelle et du patron du bar.

A soir, diner au restaurant "La morutière". Le cadre est bien, la cuisine très correcte et pas excessivement chère, par contre au milieu du repas le débarquement d'un autobus de touristes séniors casse toute l'atmosphère et déboussole complètement les 2 pauvres serveuses. Après 30 min. d'attente pour le dessert, nous rentrons repus mais bien fatigués à "La Rêvasse".



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